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Les responsables de la crise toujours là

Publié le 15 septembre 2012 par Eldon

Qu’il s’agisse de banquiers , gouvernants, fonds spéculatifs, paradis fiscaux, agences de notation, organismes de conseils, …., les responsables de la crise sont toujours là et pour certains bien là, puisque certains d’entre eux se portent encore mieux depuis la crise, ce qui tend à démontrer , que oui, la crise, ça peut être pas mal.

Dans son n°803, le magazine « Marianne » nous présente  cinquante des principaux responsables  de la crise actuelle, photos de leur visage à l’appui, ce qui a le mérite de nous bien faire prendre conscience que dessous les termes génériques   »système bancaire » , « système financier », » multinationales » voire « crise » lui-même se trouvent bel et bien des hommes et des femmes identifiables et responsables.

Mais pas coupables parce que 99% d’entre eux n’ont eu à subir aucun désagrément du fait de leurs actes, bien au contraire.

Marianne les a classé en trois catégories:

« Les premiers pyromanes », c’est à dire ceux qui dans les années 80 ont crée un terrain propice aux bulles en faisant exploser les cadres juridiques et réglementaires de la finance. Merci au passage à Reagan , Tatcher, Carter, and co.

« Les grands incendiaires »  qui placés à des postes clés ont, de 1991 à 2006, provoqué ou laisser se constituer toutes les dérives .

« Les grands flambeurs » c’est à dire les fautifs reconnus qui en ayant perdu leur statut de dirigeant se sont recasés au plus haut niveau ou vivent sur leur tas d’or.

Nous n’allons bien évidemment pas ici reprendre l’article dans son intégralité, mais juste faire queles observations:

- Toutes les nationalités sont représentées avec tout de même une prédominance anglo-saxonne.

- tous ont accumulé des fortunes considérables, chiffrées en millions de dollars dues à des salaires mirobolants , des stock-options, des retraites chapeau, …. Pierre Richard, ancien président de Dexia, qu’il a mené à sa perte, perçoit ainsi une retraite de 600 000 € par an. Allessandro Profumo, ancien président de la première banque italienne et accusé de fraude fiscale est parti avec 40 millions d’euros d’indemnités. Adam Applegarth qui a coulé la Northern Rock s’en ai tiré au total avec 10 millions de livres. Etc, etc,…

Il est clair pour nous que ces gains sont ni plus ni moins que du pillage d’entreprise que ne justifient pas un talent, une compétence ou une responsabilité particulières comme tendent de nous le faire croire les économistes inféodés.

- à part deux ou trois qui ont du répondre pénalement de leurs actes, tous ont se sont recasés comme il faut. Certains ex de Goldman Sachs ontpar exemple  intégré le staff de Barack Obama. Mario Draghi est devenu le président actuel de la Banque Centrale Européenne (vous savez, c’est la banque financée par les Etats européens qui prête aux banques privées qui re-prêtent aux Etats européens à un taux supérieur – voir article) alors qu’en tant que vice-président de Goldmansachs il avait  maquillé les comptes de la Grèce et qui actuellement est mis en cause dans une affaire remontant aux années 90 alors qu’il dirigeait le Trésor Italien. Etc, etc,…

- tous ont les même parcours: famille bien lotie au départ, mêmes formations prestigieuses, mêmes réseaux. Bref même moule, même endoctrinement, mêmes objectifs.

- Les « frenchies » sont presque tous des anciens hauts-fonctionnaires. On admirera au passage leur grande conception du service public et du bien commun avec laquelle  ils ont du agir pendant leur temps au service de l’Etat et regretterons que tous les contribuables aient participé à leur formation, qui n’aura été qu’une préparation à cette vie de requin et de pillage. Ainsi Daniel Bouton qu’on a vu pleurer sur tous les plateaux télé suite à la perte de plus de 5 milliards d’euros par la Société générale (en raison des agissements d’un vilain trader « sans foi ni loi » qu’on avait laissé en complète autonomie et qui avait déjoué tous les contrôles….) a du démissionner de son poste qu’avec une retraite de 730 000 € annuels mais a pu créer un cabinet-conseil dont le premier chiffre annuel s’élève déjà à 430 000 €. Michel Pébereau, surnommé le parrain des banquiers français, est devenu Chef de BNP Paribas et s’oppose toujours à la séparation des banques d ‘affaires des banques de dépôt (c’est clair que s’ils n’ont plus notre argent pour s’amuser, ils vont drôlement s’ennuyer). François Pérol, ancien inspecteur des finances est passé chez Rotschild et mélange de plus belle les genres (plouf plouf, public ou privé? Ben faisons les deux!). Etc,etc,…

Bref tout va bien, merci pour eux. Ils sont sans doute encore là, rassurez-vous, pour notre bien et mettre en place ce que Nicolas Sarkozy avait appelé (aveu maladroit car il avait ainsi révélé ce qui n’était que jusqu’alors qu’affabulation de complotistes) , le nouvel ordre mondial.

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Nouvel Ordre Mondial? Instauré par qui? Dirigé par qui? Avec des pouvoirs définis par qui? Pour qui?

Nous, en attendant, on trime et on compte nos sous. (1)


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