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Le combat contre le capitalisme est à l'ordre du jour

Publié le 16 septembre 2012 par Jplegrand

La fête de l'Huma  grand rendez vous de lutte pour un référendum sur le traité budgétaire européen

Comme chaque année des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées à la Fête de l'Huma. Les militants du PCF et leurs alliés du Front de gauche préparent activement la grande manifestation nationale du 30 septembre contre le traité budgétaire européen et en faveur d'un référendum afin que le peuple puisse se prononcer. Plusieurs débats ont porté sur les dangers de ce traité qui sera présenté au parlement le 2 octobre et qui défendu pas les dirigeants européens  socialistes et libéraux s'inscrit dans la logique du paiement de la dette par les peuples pour tenter de sauver les capitalistes de la crise qu'ils ont provoquée au prix d'immenses sacrifices de tous les peuples d'Europe.

Mais les peuples s'engagent de plus en plus dans une élévation de leur conscience de classe et organisent des fronts du refus comme en Grèce et en Espagne avec ce week-end un immense rassemblement à Madrid.

En France, le Front de gauche n'a pas encore réussi à mobiliser de larges masses dans le combat politique de l'après élection. Tout dépendra de la clarté des analyses politiques qui éclaireront les luttes. Pour le moment les salariés, les jeunes, les milieux populaires ne se sont pas engagés dans des mouvements de masse en faveur d'une véritable politique de transformation anti-capitaliste sans doute parce que le travail de la gauche radicale reste sur un discours presqu'inaudible et peu perceptible, éloigné encore d'une pratique de terrain au plus près des gens. Cependant les mesures anti-populaires que va prendre le gouvernement en application du traité budgétaire européen et pour répondre aux diktats des capitalistes provoqueront certainement une colère très profonde dans le pays dont on pressent déjà les prémices au travers du manque d'adhésion de la majorité des gens vis à vis du président de la République et du gouvernement.

Les militants socialistes qui étaient très présents sur le terrain pendant la campagne des présidentielles, ne se manifestent guère, et dans les entreprises comme dans les quartiers, les gens n'expriment aucun anthousisame  aux discours des ministres ou du président de la république confirmant que la victoire de Hollande a été essentiellement acquise par rejet de Sarkozy dont le peuple voulait ardemment se débarrasser.

Ainsi les communistes du PCF ont eu raison de ne pas participer au gouvernement puisque ce dernier applique une politique qui sur le fond vise à préserver le capitalisme.

Cela laisse un espace au Front de gauche mais au delà-même de la géographie politique traditionnelle cela ouvre une perspective aux militants de la gauche radicale à condition qu'ils sachent se réapproprier le terrain populaire dans les entreprises et les quartiers, ce qui pour l'instant reste très insuffisant.

La préparation de la manifestation du 30 septembre sera certainement un bon moyen de mobilisation, mais au delà, la politisation militante du peuple, reste la clef de toute perspective de transformation.

C'est aussi ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon, leader du parti de gauche  qui s'est exprimé au stand de son parti sur la fête de l'Huma.

«Tout est en place pour qu’il y ait une nouvelle crise», a-t-il annoncé. D’où viendra-t-elle? «Peut-être» de «l’explosion de la dette étudiante». Mais «l'événement le plus catastrophique», poursuit-il, c’est «la décision prise de mener en Europe une politique d’austérité sans fin».

 «Ne laissez pas une seule usine, […] pas une seule classe être fermée !» «Celui qui déserte le poste de combat, prévient-il, travaille contre son camp». Et s'adressant aux socialistes et sans doute à certains dirigeants du monde syndical, il n’y aura, dit Mélenchon, «aucune complaisance et aucune compréhension» à l’encontre de «ceux qui peuvent lutter et qui ne le font pas».

«Il s’agit d’en finir de rompre avec les manières de produire et de consommer, dit-il. Changer ses manières de vivre, ses manières de consommer». Mélenchon appelle les siens à «mener profondément la bataille culturelle», «contre le capitalisme vert» et pour «l'écosocialisme».

«Les ministres préfèrent le Medef à la Fête de l'Huma»

Mélenchon a  critiqué  la politique de François Hollande. Il a  reproché aux ministres d’avoir préférer l’université d'été des patrons du Medef à la Fête de l’Humanité et d’avoir ainsi «dégradé le rapport de force» avec le patronat. Mettant en cause Hollande et les dirigeants du PS, il a dénoncé «ceux qui vous prêchent l’absence de conflit, le consensus, ne sont que des endormeurs qui ne défendent qu’une chose: l’ordre établi !»

«Nous avons élu François Hollande pour nous débarrasser de Nicolas Sarkozy, rappelle le leader Front de gauche, Nous ne sommes les bagages accompagnés de personne !» «Le 30 septembre contre le traité budgétaire européen, dans les rues de Paris, que l’Europe entière voit que les drapeaux rouges qui sont sortis à la Bastille sont toujours là !»


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