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Des bonnes relations franco-argentines sous la quatrième république ...

Publié le 17 septembre 2012 par Mpbernet

Ce matin, j'allais me faire échographier l'état de mes artères dans un cabinet spécialisé du XVIème arrondissement ...

Plaque_Argentina,_1_rue_d'Argentine,_Paris_16

J'aime bien lever le nez en l'air et lire les plaques commémoratives rappelant le séjour plus ou moins long de personnalités plus ou moins célèbres ayant séjourné dans l'immeuble.

Ici, c'est la dimension importante de la plaque (2,45 sur 2,70m), s'apparentant plutôt à un bas-relief, qui a attiré mon regard. Surtout après la lecture récente du roman "Une douce flamme" de Philip Kerr qui se passe justement en 1950 en Argentine.

Son texte en est : "Le 25 mai 1948, Julio Victorica Roca, ambassadeur d'Argentine, a offert à Paris ce bas-relief en hommage reconnaissant au conseil municipal qui, sous les présidents Henri Vergnolle et Pierre de Gaulle, a donné à cette voie le nom d'Argentine, M. Vincent Auriol étant président de la République française, le général Juan D. Perón étant président de la Nation argentine."

Cette plaque remercie donc la France d'avoir donné le nom de l'Argentine à cette rue qui débouche devant la station de métro du même nom. Rien que ça. De nos jours, nous, les champions de l'hommage public, nous baptisons aussi de noms de pays certains lieux de Paris qui en sont encore dépourvus, mais ce sont toujours des carrefours où aucun numéro d'immeuble ne figure, n'obligeant personne à changer d'adresse. Dans le cas présent, la rue est étroite mais relativement longue !

Il faut croire qu'à cette époque, la France entretenait des relations très amicales avec le régime de Juan Péron ... En creusant un peu, je trouve que la station s'intitulait autrefois "Obligado", à cause de la rue d’Obligado, laquelle célébrait une victoire franco-anglaise sur l’Argentine datant de 1845.

Rue et station ont donc changé de nom en 1948 pour l’actuel, Argentine, dans la lancée du changement de nom à la suite d'une visite en 1947 d'Eva Peron, femme du président argentin de l'époque. La France comptait ainsi remercier l’Argentine de l’aide généreuse apportée pendant les premiers temps de la reconstruction d'après-guerre et la reconstitution de ses stocks de nourriture.


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