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Smartphones : solution idéale pour jeune femme qui cherche mari

Publié le 18 septembre 2012 par Robindebrousse @robindebrousse

Jusqu’ici on a vu que même si selon la Banque Mondiale seulement 44% des habitants de l’Afrique subsaharienne possèdent un mobile et 10% ont accès à internet. Cependant, le secteur des télécom en Afrique est en train de connaitre des transformations importantes.

Bon, déjà, il faut savoir qu’en matière d’internet, les choses ont changé depuis les années 90. La connexion internet dans les cyber cafés locaux coute de moins en moins cher. Le secteur des télécom a profité d’investissements étrangers pour développer les réseaux mobile et internet si bien que le coût d’un accès mobile et internet est devenu relativement abordable. D’autre part, nous avons vu que le phénomène des cabines téléphoniques ambulantes contribue grandement à accroître l’accessibilité du mobile à un grand nombre de personnes.

Si je reprends mon analogie de la jeune femme qui cherche un mari européen sur internet, les cyber cafés, cabines téléphoniques et les call box ne sont pas une solution optimale car elles ont besoin d’intimité surtout depuis que ses activités ont été dévoilées au grand jour. Les Smartphones représentent la solution idéale car ils leurs permettent d’avoir à la fois accès à des services de téléphonie et d’internet mobile (en plus de leur permettre de changer leur statut Facebook de «célibataire» à «en relation avec M. Jean Durant»).

Pour en venir aux faits, l’Afrique enregistre elle aussi une croissance relativement importante de Smartphones. selon  le African Telecoms News, le taux de pénétration de Smartphones en Afrique se situerait entre 17 et 19%. Samsumg est plus conservateur et l’estime à 6 – 8% (comparativement à 20% dans les pays occidentaux). Bien qu’il soit difficile d’évaluer des chiffres exacts, il y a un consensus selon lequel le taux de pénétration des Smartphones en Afrique augmente à un rythme impressionnant et que c’est grâce à ce type de mobiles que de plus en plus d’africains ont accès à internet.

Smartphones-africa

Comment expliquer ces transformations «inattendues»?

Premièrement par la croissance de la classe moyenne. Si de plus en plus d’africains ont accès à des revenus plus importants, ils pourront donc allouer une part de leurs revenus à d’autres activités que celles des besoins primaires (alimentation, logement, santé etc…) et donc pourront consommer plus de biens durables (télévision, téléphone etc.), utiliser cet argent pour des loisirs ou l’épargne. De plus, plusieurs fabricants de téléphones comme Samsung et RIM ont choisi de s’internationaliser en Afrique Subsaharienne parce qu’ils y voient de grosses opportunités d’affaire. Ceci impliquerait une baisse considérable des prix des appareils mobiles. Notons que contrairement au reste du Monde, ce sont les Blackberry qui jouissent de la plus grande part de marché, suivis par les Android et plus récemment les iPhones (en accord avec la théorie du premier arrivé, premier servi). Enfin, depuis la dérèglementation du secteur des télécoms dans plusieurs pays africains à la fin des années 90, les consommateurs locaux jouissent de tarifs concurrentiels. Au Cameroun par exemple, vous pouvez vous procurer un Blackberry Curve 8520 à 170 000FCFA (environ 250 euros ou 320$ canadiens) chez l’opérateur sud africain MTN. 170 000 F CFA demeure une somme considérable pour le camerounais moyen c’est pourquoi l’opérateur offre la possibilité de payer cet appareil sur une période de 12 mois. En plus, il offre une panoplie de forfaits de minutes et de données à des prix  assez compétitifs. Pour 10 000F CFA (20$ canadiens ou 15 euros), vous avez accès à des données (emails, réseaux sociaux) illimitées sur pour une période de 30 jours. Les Blackberry, Samsung Galaxy et iPhones sont disponibles chez son concurrent français Orange.

En définitive, en tenant compte des réalités locales (les call box) et des transformations économiques et technologiques, on peut conclure que les statistiques de la Banque Mondiale sur l’accès à internet et au mobile ne dressent pas forcément un portrait juste de la réalité en Afrique. À la lumière de tout ce qui a été vu, on peut dire qu’on comprend donc pourquoi beaucoup de jeunes femmes réussissent toujours à trouver leur européen sur internet, même si officiellement, elles sont pas considérées comme des utilisatrices d’internet ou des abonnées aux services mobiles.

Compléments de lecture

Finally some 2012 Statistics for the African Mobile Phone Market
In Five Years, Most Africans Will Have Smartphones
Samsung sees smartphones leading Africa growth
BlackBerry takes flight in Africa as sales slump in North America


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