A une époque où la crise économique fait des ravages sur le continent européen, peu sont les analystes à vouloir regarder celle-ci sous un autre angle que celui apporté par l’Europe via la France et surtout l’Allemagne. L’histoire nous a déjà démontré dans le passé qu’il n’existait jamais une seule solution à un problème mais bien un ensemble de facteur favorisant un dénouement positif.
Avant d’écrire cet article, j’ai voulu sortir des sentiers battus et m’enrichir d’informations peu diffusées de situations contemporaines plus ou moins similaires à celle que nous vivons aujourd’hui avec la Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande ou Italie à savoir des précédents de pays ayant fait défaut de paiement mais ayant réussi à redresser leur économie de sorte à pouvoir envisager aujourd’hui une relance complète de leur système économique.
Deux cas se sont présentés à moi, celui de l’Argentine qui a vécu une banqueroute totale en 2001 et celui de l’Islande qui en 2008 au début de la crise des subprimes a vu son économie s’effondrer suite au manque de liquidité auquel le monde à fait face au début de la crise suite à la faillite de Lehman Brother.
Le cas de l’Argentine est probablement le plus intéressant des deux, l’Argentine représentant en effet un pays en pleine croissance au moment du crash de leur économie. La politique mise en place durant ces années sombres fut celle de la relance et du plein emploi afin de créer de la croissance, au lieu d’établir une rigueur monétaire, le gouvernement argentin a préféré prendre contre toutes attentes des décisions contraires au FMI qui leur demandait de la rigueur afin de bénéficier des aides internationales. Cette décision de ne pas suivre les directives du FMI aura valu à l’Argentine d’être exclue des prêts internationaux malgré qu’ils aient en août 2012 réussi à rembourser jusqu’au dernier centime la dette colossale de 75 milliards de dollars qu’ils avaient engendré e, représentant 92% de leur PIB en 2001. Aujourd’hui la dette de l’Argentine ne représente plus que 8,4% de leur PIB en faisant l’un des Etats les moins endetté de la planète, les pensions ont été relevée afin de consolider la croissance malgré une inflation qui se fait de plus en plus ressentir.
La politique de l’Argentine pour se sortir de leur crise monétaire est à l’opposé des politiques de rigueurs imposées à la Grèce actuellement, la dette n’est certes pas identique, 75 milliards pour l’Argentine pour 350 milliards en Grèce, mais en rapport au PIB de chacun des pays, il y aurait bien lieu d’analyser un peu plus les mesures sud américaine afin d’en reprendre une essence qui pourrait favoriser la population grecques toujours aujourd’hui à la recherche d’une moindre relance économique qui permettrait à la population de retrouver le chemin du travail et donc l’accès aux produits de consommation.
Une des mesures les plus intéressantes qui a été appliquée par la population argentine sous le couvert du pouvoir en place a été de reprendre les rennes des sociétés internationales ayant délaissé le pays suite à la crise qui s’y déroulait. De nombreux investisseurs internationaux ont en effet en 2004 décidé d’arrêter leurs développements dans le pays et délocalisé l’emploi à l’extérieur de celui-ci laissant des milliers de personnes sans emploi en période d’austérité. La reprise sous forme de coopératives autogérées a permis à la population de maintenir une activité économique permettant ainsi de faire vivre des milliers de famille autour des agglomérations. Cette mesure pourrait être utilisée par les grecques qui actuellement souffrent de leur manque de productivité, vivant essentiellement de l’importation laissant leur balance commerciale à la dérive depuis plusieurs années.
Je vous laisse méditer sur ces premières mesures et vous donne rendez-vous d’ici quelques jours pour la suite de cette analyse économique internationale.
Flips Lionel