Sous le feu des gardes-côtes

En 1991, après l’effondrement de l’URSS et l’instauration de la « période spéciale » Cuba connu une succession de départs. Des familles entières sont parties en mer pour fuir la misère et l’oppression.  Au début de l’exode les gardes- côtes pouvaient réagir, mais les départs étant devenus massifs ils furent débordés. Ainsi des dizaines de milliers de « balseros » partiront vers les USA. L’écrivain Armando de Armas organisa son départ, avec d’autres personnes il prit un bateau vers le Mexique. En 1980 il avait fait une première tentative à partir de Mariel et fit la connaissance de sa future épouse , laquelle avait un père ex-marin expérimenté ayant conservé des attaches notamment avec un Capitaine de navire Ruben. Ruben avait un rafiot sur lequel était adapté le moteur d’un tank soviètique de la seconde guerre mondiale.
Finalement en 1994 ils décidèrent de partir du sud de l’île en direction des îles Caïmans, puis vers le Mexique. Le bateau devait croiser au large et eux devaient utiliser de petites embarcations pour le rejoindre. L’expedition prévue pour 40 personnes en embarqua 96. Le bouche à oreille avait fonctionné et les gardes-côtes avaient été alertés. Ils furent poursuivis sous un feu nourri, heureusement le bateau des militaires se révéla moins rapide que le sien. Ils accostèrent aux Caïmans, ils firent le plein de nourriture et de pétrole et reprirent la mer en direction du Mexique. Sur les côtes du Yucatan, la marine de guerre mexicaine voulut les arraisonner, ils refusèrent, heureusemernt sous la pression des éxilés de Miami un accord fut trouvé, ils obtinrent une autorisation pour 3 mois. Le groupe n’attendit pas les 3 mois pour passer la frontière avec les USA clandestinement. Armando de Armas fut placé dans un centre de détention au Texas en attendant sa régularisation.