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Banderille n°395 : Le Parrain

Publié le 19 septembre 2012 par Toreador

La guerre de Sécession ?

L’UMP vit une resucée de la célèbre guerre des roses qui, il y a quelques années, ensanglanta le PS. Dans le rôle de l’apparatchik de service, Jean-François Copé, accusé par quasiment tous les candidats d’avoir bétonné le parti au point d’être assis sur un magot de 30 000 parrainages. Dans le rôle du sauveur messianique, en lieu et place de Royal, François Fillon, qui pleure de ne pas avoir les fichiers de l’UMP mais qui est quand même arrivé à accumuler 45 000 parrainages. Ambiance Corleone. Il n’y aura pas de « Grand pardon » par contre.

Cette histoire de parrainages est quand même la porte ouverte au grand n’importe quoi. On se demande bien l’intérêt pour la démocratie lorsque les deux héros cumulent un total dix fois supérieur à celui nécessaire pour se présenter, alors que les autres candidats ne sont pas parvenus à en rassembler 7 000. On s’interroge sur la crédibilité du décompte, tant les chiffres mirobolants semblent refléter une course – pardonnez moi l’expression – à celui qui a la plus grosse.

Le Tiers-monde vous salue bien

Le ridicule ne tuant pas, il y a une chance au grattage de parrainages et une chance au tirage : chaque militant vote finalement deux fois, puisque dans un premier temps il parraine, et dans un second temps il vote. Il aurait peut-être mieux valu réduire le nombre de parrains possible, par exemple les élus nationaux et/ou locaux, car ce double filtre semble redoutable pour la diversité des candidatures. A moins qu’il ne faille y voir une forme particulièrement subtile de scrutin à deux tours, les deux super-Grands étant qualifiés pour le vote final tandis que les puissances moyennes sont cantonnées à regarder le match.

Cette affaire va faire du mal à l’UMP. Tous les candidats éliminés auront compris que, pour exister dans 3 ans, il va leur falloir mettre en place leur propre réseau, c’est à dire un parti dans le Parti.  Après Fillona Nostra et la Copérra, j’attends avec délice la n’Kamorra ou la Guainora. Quant à la Sacra Corona Unita, elle restera en bière…


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