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Critiques Séries : Parenthood. Saison 4. Episode 2. Left Field.

Publié le 19 septembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Parenthood // Saison 4. Episode 2. Left Field.


Parenthood peut être beaucoup de choses, à la fois une série familiale mais aussi une sorte de série éducative pour les parents. "Left Field" est surement l'un des meilleurs épisodes de la série. J'ai ressenti quelque chose devant cet épisode que je n'avais pas ressenti avant en regardant la série. Je n'ai pas su mettre la main sur ce sentiment, mais j'étais différent une fois l'épisode fini. Parenthood ne s'était jamais autant intéressée à la vie sexuelle de ses personnages. C'était une étape logique de la série et surtout de la vie d'une famille. D'un côté nous avons Crosby et Jasmine qui peuvent faire l'amour sans se donner d'heure, ou même de lieu (ils vont le faire sur le sol de leur cuisine). C'est un jeune couple, ils ont la fougue et savent apprécier les petits moments intimes qu'ils peuvent avoir. Parenthood joue alors la carte du parallèle avec Kristina et Adam, un couple qui a traversé pas mal de choses et qui est uni depuis pas mal de temps. C'est un classique, puisque leurs rapports sexuels sont programmés tel ou tel jour, et en plus sous un nom de code pas forcément très reluisant : "Funky Town".
Cependant, même si je ne verrais plus jamais la chanson Lipps Inc de la même façon désormais, le parallèle que tente de faire la série est particulièrement intéressant. D'un côté Adam se rend compte qu'il n'a plus autant de rapports sexuels qu'avant et de l'autre Crosby se rend compte que c'est ce qui l'attend dans quelques années quand son couple avec Jasmine aura évolué et commencer à faire son chemin. Cette partie de l'épisode était réellement intéressante car au fond, c'est ce qui se passe dans toutes les familles et dans tous les couples. J'ai envie de voir Parenthood traiter un peu plus de l'intimité de ses personnages. Je ne veux pas de détails (surtout que Adam semble aimer quelque chose qui fait mal à Kristina quand il s'agit de "Funky Town"), mais uniquement une sorte de côté pédagogique sur la famille. Jason Katims a créé le meilleur climat possible pour que la série puisse développer ce genre d'intrigues. Pendant ce temps, nous suivons toujours les aventures de Victor. L'adoption de Victor était un challenge intéressant pour Parenthood.

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Traiter de l'adoption d'un enfant d'un âge déjà avancé de quelques années pouvait soit être une mauvaise idée soit en être une excellente. Julia nous offrait ses craintes dans l'épisode précédent. Elle ne savait pas si elle pouvait aimer Victor comme son propre enfant. Et pendant ce temps, Victor ne montrait pas vraiment de sentiments à l'égard de sa mère adoptive. Je pense aussi que c'est difficile pour un enfant de cet âge de se retrouver avec une nouvelle mère, et dans un environnement très différent duquel il était précédemment. Sauf que Parenthood est une très bonne série et elle va gérer tout ça comme une grande à merveille. Victor ne veut pas aller à l'école, et trouve constamment des excuses pour ne pas y aller. Sauf qu'il va forcément devoir passer ses journées à l'école comme tous les enfants de son âge. Julia fait un compromis : elle lui promet de rester sur le parking de l'école pendant que lui est en cours. La relation entre Victor et Julia n'a jamais été aussi touchante (alors certes, deux épisodes) que lorsque Victor fait un câlin à sa mère.
C'est là que j'ai senti que Parenthood continuait une fois de plus vers ce que j'aime dans cette série qui est riche en amour à revendre. Mais elle traite aussi à merveille cette histoire familiale complexe. Notamment parce que Julia se rend finalement compte elle aussi qu'elle l'aime Victor et qu'elle le veut dans cette famille autant que sa fille (enfin, cela reste à vérifier). C'est pourquoi, "Left Field" c'est un épisode de la prise de conscience. D'un côté de la sexualité d'un couple mais aussi de l'autre de l'amour que l'on porte à son enfant. Pendant ce temps, Adam et Kristina pensent adopter un chien. Max en veut un et il n'arrête pas de tanner ses parents. Depuis le départ de sa soeur pour l'université (à la fin du 4.01), il se sent seul et n'a plus cet appui dont il avait besoin. Au fond, le chien est un bon suppléant et je suis certain que cela peut être une très bonne idée (et dans toute bonne famille classique, il y a un animal domestique non ?). C'est en tout cas ce portrait soit-disant parfait de la famille américaine moyenne.
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La famille de Kristina et Adam va en voir pas mal cette année. Entre le départ de Haddie, le petit chien qui va rejoindre la famille, ou encore avec leur nouveau né et les aventures professionnelles de Adam. Mais ce qu'il va y avoir de plus passionnant cette année c'est évidemment le cancer de Kristina. La fin de l'épisode était magnifique. Jouant sur le silence et le fait que l'on comprenne ce qui se passe avec les expressions des visages des acteurs, les gestes et la famille dont c'est mis en scène était parfait. Surement l'une des plus belles scènes de la série reste celle où Adam sert Kristina dans ses bras. C'était un moment intense de la série, un retournement de situation que je n'avais pas vu venir. Mais Parenthood peut-elle se permettre de gérer un cancer aussi bien que d'autres séries ont pu le faire auparavant ? Je pense que lui. Je pourrais notamment parler du cancer de Kitty dans Brothers & Sisters qui est un modèle mais Parenthood risque bien de surclasser Calista Flockhart, uniquement parce que Parenthood a un truc en plus.
Dans l'épisode précédent, nous apprenions que Drew commence à sortir avec une nouvelle fille, et il aimerait bien l'impressionner sauf que sa mère reste constamment derrière lui (ce qui l'agace). Je ne comprends pas trop pourquoi Drew n'est pas quelqu'un qui peut prendre plus d'initiative qu'il n'en fait, mais c'est intéressant. Drew ne sait pas comment s'y prendre et prend les conseils d'un peu tout le monde depuis le début de la saison. Cette semaine c'est les conseils de Hank, le photographe pour qui sa mère travaille, qu'il va avoir. Pas forcément les meilleurs au monde, surtout que Hank semble avoir un problème avec les personnes et le contact avec eux, mais pourquoi pas. D'ailleurs, la relation entre Sarah et Hank est assez complexe je trouve. On ne voit pas vraiment où Ray Romano veut en venir avec elle. Je veux dire que leurs discussions ne mènent pas forcément à grand chose mais on passe un très bon moment. Cela reste donc un mystère mais aussi une bonne surprise. Hank canalise aussi un peu Sarah qui peut ressembler à une vraie épileptique par moment.
Note : 10/10. En bref, un épisode magique.


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