En 2011, le soutien public à l’agriculture dans les pays de l’OCDE est tombé à 19 % des recettes agricoles totales – soit le niveau le plus bas qui ait jamais été enregistré – ce qui s’explique par les évolutions nouvelles survenues sur les marchés internationaux des produits agricoles et non par des changements explicites de politique.

Il ressort du rapport que les niveaux de soutien sont encore très variables selon les pays de l’OCDE. Durant la période 2009-11, le niveau de soutien le plus faible a été enregistré par la Nouvelle-Zélande – 1% seulement du revenu agricole – suivie de l’Australie (3%) et du Chili (4%). Les États-Unis (9%), le Mexique (12%), Israël (13%), le Canada (16%) ont également fourni un soutien inférieur à la moyenne de l’OCDE (20%). L’Union européenne a ramené son niveau de soutien à 20% du revenu agricole. À l’autre extrême, le soutien aux agriculteurs demeure relativement élevé en Islande (47%), en Corée (50%), au Japon (51%), en Suisse (56%) et en Norvège (60%).

Estimation du soutien aux producteurs par pays, 1995-97 et 2009-11 - en pourcentage des recettes agricoles brutes
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Il ressort également que le soutien total à l’agriculture en pourcentage du revenu national accuse un recul dans la zone de l’OCDE, puisqu’il est passé de 3% du PIB en moyenne sur la période 1986-88 à moins de 1% sur la période 2009-11. Cette tendance à la baisse peut être observée dans tous les pays de l’OCDE sur le long terme. Selon les projections l’OCDE, les prix des produits agricoles qui sont aujourd’hui relativement élevés, devraient se maintenir à moyen terme, de sorte que les marchés offriront aux agriculteurs la rémunération que de nombreux gouvernements ont cherché jusqu’ici à leur accorder par le biais de paiements en espèces ou de prix artificiellement élevés.