Ouh lala, ça fait plus de 10 jours que je n’ai pas écrit d »article.. honte sur moi!
Je vous présente mes plus plates excuses et je vais tâcher de vite me rattraper! N’ayant pas terminé le Livre 2 de 1Q84, de Murakami, j’ai pensé faire un nouveau genre d’article, la présentation d’un auteur!
Le choix de l’auteur a été plus qu’évident puisque c’est le seul, la seule que j’ai eu la chance de rencontrer. Il s’agit d’Ana Maria Machado. Ce nom vous rappelle surement quelque chose, puisqu’en effet, j’ai déjà fait un post sur 2 de ses ouvrages, 2 albums pour enfants, c’est par ici pour le retrouver. Voilà, je l’avais peut être déjà expliqué, dans le cadre de mon Master, nous avons assisté à une conférence que donnait cette auteure, à Clermont-Ferrand.
Et maintenant que je connais un peu mieux cette dame, je vais essayer de vous en parler.
Ana Maria Machado est une femme latino américaine du 20ème siècle, écrivain, éditrice, libraire, journaliste, professeur de langue et de littérature, peintre et membre de l’Académie brésilienne des lettres. Tout cela pour une seule femme et bien oui, c’est possible et je vais vous retracer son parcours plus en détails pour une meilleure compréhension.
L’intitulé de la conférence était « Une vie parmi les livres », en effet, Ana Maria a toujours vécu au milieu de livres. Sa vie a été pleine de bouquins car sa famille a toujours donné beaucoup d’importance à la lecture. Ses parents mais aussi ses grands-parents sont et ont été d’avides lecteurs, passionnés mais dans la limite de leurs moyens. L’un de ses grands-pères est arrivé au Brésil avec quasiment pour seul bagage, 2 livres.
Pour cet écrivain, le chemin de la lecture et de l’écriture a été très naturel. Elle a commencé vers l’âge de 7 ans lorsqu’on lui a offert son premier journal intime. C’était alors un autre moyen de se souvenir. Elle écrivait les récits de l’une de ses grands-mères, et commençait à développer son imagination, sans toutefois avoir la prétention de devenir un jour écrivain. Ses parents voyaient la lecture comme un héritage éducatif, c’était pour eux un facteur de mobilité au Brésil.
Ana Maria Machado fait des études de lettres. Elle va passer sa thèse sous la direction de Roland Barthes. Elle publie son 1er ouvrage à 28 ans, et s’éloigne alors du monde du journalisme, dans lequel elle avait plongé, en écrivant des articles comme un « job étudiant » en France et à Londres (années 80). Puis elle fonde une librairie principalement pour enfants, car il n’en existait pas à cette époque au Brésil. Elle tiendra cette librairie jeunesse pendant environ 16 ans. C’est là qu’elle va développer son côté femme d’affaires.
Par la suite, elle devient associée dans une maison d’édition qui prend l’eau. Mais cette femme courageuse va remettre l’entreprise sur les rails et la sauvera des dettes.
Elle écrit des livres pour enfants mais également certains, s’adressant aux adultes. Pourtant, elle se consacre plutôt à la littérature jeunesse, car d’après elle, les adultes brésiliens ne lisent pas. C’est pourquoi le domaine de la littérature d’enfance est en expansion. C’est pourquoi aussi, les livres pour adultes sont plus chers au Brésil qu’en France, et inversement pour les livres d’enfants. Ses livres sont écrits dans sa langue maternelle mais traduits dans beaucoup de pays. Les illustrations peuvent changer d’un pays à l’autre. Elle a publié près de 100 ouvrages au total.
Voici certains de ses ouvrages les plus connus: Une grande petite fille, sorti chez Hatier en 1984; Comme dit la chanson, aux éditions La Joie de Lire en 2002 et les 2 albums dont je vous ai déjà parlé précédemment. Elle remporte des prix de littérature importants comme le prix du Prince Claus et le prix Hans Christian Andersen, très prestigieux dans la littérature de jeunesse.
Quelques citations entendues pendant la conférence: « la lecture comme une relation d’amour »; « les livres dialoguent entre eux », et pour conclure: « la littérature, l’art de la parole ».
Voilà, j’espère que cet article vous aura plu, et si oui, que vous souhaitez voir d’autres auteurs présenter. Je pensais également présenter des maisons d’édition, puisque j’ai la chance de rencontrer quelques éditeurs qui viennent nous parler de leur métiers, au cours de cette année. Dites moi ce que vous en pensez