Magazine Cinéma

OUI on peut encore revenir en vie d’une virée shopping à Marseille !

Par Nada @nada

Cette semaine l’hebdo Marianne frappe encore très fort en titrant : “Marseille, territoire perdu de la République“. Il est vrai que la ville se coltine une mauvaise réputation depuis longtemps déjà (mauvaise réputation qui a explosée ces dernières années grâce aux médias) mais il faut dire pour sa défense que Marseille est victime d’articles et reportages peu élogieux qui font le chou gras de la presse en France ! Pas plus loin que ce dimanche, l’émission Zone interdite sera consacrée au business parallèle qui gangrène la cité phocéenne, le shit. Il n’en fallait pas plus pour terroriser les ignorants.

Je dois avouer que lorsqu’on débarque à Marseille par l’autoroute nord, le passage obligé par la Porte d’Aix et ses marchés de rue clandestins n’est pas forcément le plus glamour. Cependant il ne faut pas se voiler la face, c’est ça aussi Marseille : une des grandes villes les plus pauvres de France (le taux de pauvreté avoisine les 26% selon une étude récente alors que la moyenne nationale se situe autour de 15%). Ce n’est en rien une excuse, mais bien souvent la précarité engendre mafia et contrebande. C’est cela que s’attachent à mettre en avant les journalistes et bon nombre de gens ont peur de la ville, persuadés que c’est un coupe-gorge duquel ils ne ressortiront pas vivants.

Cela fait 7 ans que j’ai déménagé (pas très loin) et cette étiquette de ville dangereuse m’est insupportable. La seule raison pour laquelle je ne descends jamais est la flemme : Marseille en voiture, c’est la dépression assurée (cf Sand, marseillaise devenue toulonnaise). Heureusement elle est très bien desservie en bus et autocars dont certains terminus sont à la gare routière de St Charles. Pour rejoindre les artères commerçantes, deux solutions : le métro ou les petons. Courageuse, j’opte pour la seconde option et descends le boulevard d’Athènes puis traverse la célèbre Canebière mp3 dans les oreilles, en évitant bien sûr de montrer au monde entier que j’ai un smartphone (ceci est une règle de sécurité qui s’applique à l’ensemble des villes de France et de Navarre).

Arrivée rue St-Fé et rue de Rome, je flâne un peu dans les boutiques que je n’ai pas autour de chez moi. “Oh, le magasin Disney a fermé ?” dis-je à voix haute, ce à quoi ma copine rit parce que cela fait bien un an ou deux qu’elle n’existe plus. L’après-midi se passe, mes bras s’emplissent de paquets et à la nuit tombée je rejoins la gare routière pour rentrer à la maison. Hormis le fait que je tombe toujours sur LA personne qui sent le saucisson à l’ail dans l’autocar, le bilan de la journée est plutôt positif : j’ai toujours mon sac, mon téléphone, mes boucles d’oreille et personne n’a tenté de m’agresser. Petit bémol à la tentative de drague 100% marseillaise d’un groupe de jeunes : “Hayya, vous êtes trop charmantes les filles” mais bon il faut les excuser, la classe ce n’est pas donné à tout le monde.

Bref je suis allée à Marseille, et je suis encore vivante pour en parler. L’affluence dans la rue St-Fé le samedi après-midi démontre que les marseillais n’ont pas peur de leur ville. Halte aux clichés, ce n’est pas le repère de gangsters que l’on veut nous faire croire. Les endroits qui craignent ont toujours existé et il suffit de faire un peu attention pour être tranquille.
Au sujet des affaires de drogue, j’attire votre attention sur le fait que s’il n’y avait pas de consommateurs (de shit ou autre), il y aurait ni revendeurs ni trafiquants…

Marseille capitale culturelle européenne 2013 délinquance violence

Vieux port

Marseille capitale culturelle européenne 2013 délinquance violence rue saint-ferréol

Rue St-Ferréol

Marseille capitale culturelle européenne 2013 délinquance violence le silo dock des suds tour cma cgm

La Joliette et la tour CMA-CGM

Marseille capitale culturelle européenne 2013 délinquance violence morgiou sormiou calanques

Les calanques, le joyau de Marseille


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nada 1051 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines