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Ils sont beaux, ils sont intelligents: ce sont mes étudiants!

Publié le 21 septembre 2012 par Jean-Didier
L'année dernière j'avais déjà aimé. Cette année ce fut encore mieux.
Je craignais l'impact de la PACES sur la motivation des jeunes étudiants de 2e année de Pharmacie. Oui, je m'attendais à avoir un raz de marée de déçus tirant une tête de six pieds de long. Des déçus, oui, il y en a: 30 sur une promotion de 120 (et quelques) d'après mon décompte. J'espère qu'ils trouveront leur place dans le cursus de Pharmacie. Au pire, il existe la passerelle pour rejoindre Médecine. Mais je fus surpris de constater que certains n'étaient pas si déçus que çà au final; même, il semblerait qu'ils se motivent entre eux nos petits P2!
Je commence ma série de travaux dirigés par une question: "Kèskejefoulà?" Quelles sont les motivations qui les ont conduit à choisir de devenir pharmaciens. Cette année, quel ne fut pas mon étonnement de constater que peu me citèrent la longue litanie des matières fondamentales. De même, aucun, et je dis bien aucun ne m'a parlé de médicament! Outre les motifs pécuniers, certains étaient ici pour réaliser leur souhait d'enfant, se faire plaisir. Oui, j'ai découvert que les jeunes bacheliers choisissent de faire Pharmacie pour "se faire plaisir". Cela peut recouvrir plusieurs aspects. Mais ils veulent se faire plaisir!
Un nouvel élément bizarre est apparu dans leurs motivations. Il me parle tous de vouloir perdre leur temps avec la même personne. Une personne qui a si peu d'intérêt qu'on se demande bien pourquoi ils semblent autant attirés par elle. Mes étudiants m'ont parlé du patient. Ils veulent rencontrer le patient!
Rien que de vous l'écrire, j'en suis ému.
Un étudiant doublant est venu me raconter que, déçu par les enseignements de L2 Pharmacie, il avait décroché l'année dernière. Il voulait rencontrer le patient. Il ne demandait qu'à être rassuré: çà viendra.
Nos jeunes étudiants veulent se faire plaisir. Nos jeunes étudiants veulent être des professionnels de santé impliqués dans le soin. Nos jeunes étudiants veulent rencontrer le patient.
Fichtre, je commence à y croire de nouveau. Peut-être réussiront-ils à créer un nouveau pharmacien.
A nous de ne pas les décevoir.

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