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Nettoyage de printemps (gouvernement, TF1 et Sénat)

Publié le 18 mars 2008 par Rebus

 La vague rose est passée, nettoyant un peu les rivages de cette pollution qu'était le sarkozysme triomphant. On voit pas plus clair pour l'avenir, mais on respire un peu mieux. De toute façon, après le coup de massue reçu le 6 mai 2007, on ne va pas bouder notre plaisir. Enfin, là, je parle des anti sarkozystes, pour les autres, euh, condoléances ?  Euh, non, même pas.

  Alors, l'oeil moqueur, on observe les grandes manoeuvres, le nettoyage de printemps qui s'amorce un  peu partout. Enfin, l'oeil moqueur si on évite les sujets qui pourraient fâcher, du genre, combien de temps vont tenir les ténors  de la gauche avant de recommencer à se déchirer.  Allez, laisse, Madeleine, regarde plutôt le beau spectacle de la droite décomplexée qui sort les poignards. Le reste, ben, on va attendre un peu.

 Que se passe-t-il au Chateau ? Le roi Sarkozy consulte frénétiquement et l'on se dirigerait vers un mini remaniement. Dès lors, de graves questions se posent...Comment remplacer l'immense Estrosi, le "motodidacte" ayant décidé de faire don de sa  brillante personne à la ville qui l'a choisi, Nice ? Que faire de Rachida Dati dont les magistrats et le parquet, pourtant bien à droite celui là, ne veulent plus. Une Dati qui affronte à nouveau des affaires de démission au sein de son cabinet. Affaire niée, comme d'habitude, Rachida à la langue de bois préférant parler de CDD arrivé à terme. Sauf qu'encore une fois, c'et le comportement de la nouvelle égérie de Galiano qui est remis en cause. La Justice n'en veut plus et la demoiselle guignerait Beauvau. Problême, les pandores n'en veulent pas non plus. Aïe; pauvre Nicolas, que faire de ton  symbole/gadget cosmético présidentiel ? Un gadget qui en plus, s'apprête à vouloir déchirer la droite parisienne déjà en piteux état. Je compatis, mais surtout, je ricane franchement. Pour le reste, le gouvernement semble atteint d'un syndrôme connu en Sarkozie, celui d'Iznogood.

  Le moindre ministricule présent sur les plateaux télé lors de la Bérézina (Didier, salutations) se rêve Fillon à la place du Mèchu. Le chatelain de la Sarthe, lui, se voit en prétendant possible au trône et cela doit agacer quelque peu l'homme aux talonettes. Fillon  sera certainement maintenu, au grand dam de Bertrand, par exemple, mais fera certainement l'objet d'un surveillance serrée de la part des prétoriens de Sarko. Pour rester dans le gouvernement, on parle de Bachelot à la Culture (arrétez de rire) et on attend les arrivées de petits télégraphistes comme Jégo, voir de dégraisseurs de mammouth comme Allègre. Wait and see. Par contre, un qui a senti le vent tourner mais qui se voit bien récompensé de ses bons et lyaux services, c'est Georges Marc Benamou, conseiller culturel du Prince et expert en notes de frais. Notre spécialiste en ornithologie culinaire se voit nommer à la Villa Médicis à Rome, une grande nouvelle pour le rayonnement culturel français.

  Et là, ami lecteur, admire l'habileté de cette transition... Le rayonnement culturel français, donc, voilà qui nous amène à TF1. Pas mal, non ? Ça remue aussi  dans les coulisses de la chaîne qui ne refuse jamais rien au pouvoir. Et il s'en passe de belles. Les journaleux alignés ont des vélléités d'indépendance. Du jamais vu ou presque, depuis la vente aux concepteurs du mieux disant culturel. On tenterait même de constituer une Société des Jounalistes. Eh, ça va pas les gars ? Arrêtez, dans peu de temps, vous allez vouloir faire des reportages et ça, ce serait destabilisant pour les PPDA, Chazal et autres... Ah, on me murmure dans l'oreillette que ces deux là seraient sur la sellette. Le nouveau big boss, Nonce Paolini aimerait bien du passé Mougeotto- Lelaysque faire table rase...

  Et là, nouvelle transition, tout aussi habile. Une petite idée de reportages pour nos futurs journalistes libérés, les pratiques pour le moins douteuses du Sénat, l'archaisme le plus criant de la République et le mouroir des chevaux de retour de la droite. Chevaux de retour mais toujours réacs et prêts à ruer sur ordre du Medef. Le dernier méfait en date ? Une petite proposition de loi, discrète et tout mais lourde de conséquences, visant à faire passer le délai de precription de 30 à 5 ans dans les procédures civiles. Ce qui anéantirait ou presque tout procès en discrimination dans le monde du travail. Vieux et usés, mais rusés  les sénateurs. Au passage, la nouvelle donne politique permettra peut être de gauchiser un peu la Maison de retraite. Un petit évènement dans le paysage politique français et les décomplexés le savent, eux, qui tentent de nouveaux découpages pour inventer 2 sièges de sénateurs afin de pouvoir garder le contrôle de cette assemblée de barbons.

 Ça aussi, c'est la rupture, ne jamais rien changer...

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