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SOMNIFÈRES pour le patient âgé: 1 prescription sur 2 n’est pas justifiée – HAS

Publié le 25 septembre 2012 par Santelog @santelog

Après 65 ans, le sommeil évolue : nuits plus courtes, réveils plus fréquents, sommeil fractionné sur la journée, ... Ces modifications d'ordre physiologique chez les personnes âgées sont source de plaintes du sommeil en consultation et débouchent trop souvent sur une prescription de somnifères. Près d'un tiers des personnes de plus de 65 ans consomment des somnifères de manière chronique, et dans plus d'un cas sur deux, ces traitements ne seraient pas indiqués. Ces somnifères peuvent provoquer des effets délétères : dépendance, chutes et troubles de la mémoire. La Haute Autorité de santé alerte sur une prescription trop systématique.


SOMNIFÈRES pour le patient âgé: 1 prescription sur 2 n’est pas justifiée – HAS
La Haute Autorité de Santé (HAS) rappelle les recommandations et les outils proposés pour aider les professionnels de santé et informer les patients. Alors que seule 1 à 2 plaintes relatives au sommeil sur 10 relève de l'insomnie véritable, la HAS recommande au médecin de rechercher des signes associés et orienter son patient vers un spécialiste si besoin : douleurs, anxiété, dépression ou encore problèmes urinaires, apnée du sommeil peuvent expliquer le sommeil de mauvaise qualité et doivent être recherchés.


Une moindre qualité de sommeil peut être expliquée par le changement physiologique lié à l'âge: la personne âgée dort moins la nuit et son sommeil se répartit différemment sur l'ensemble de la journée (siestes par exemple). Seules 10 à 20% des plaintes du sommeil sont de véritables insomnies et peuvent alors relever d'un traitement par somnifères, mais toujours de courte durée, en prévoyant l'arrêt dès la prescription. Les techniques de relaxation et les thérapies cognitivo-comportementales peuvent être appropriées à la prise en charge des insomnies.


La moitié des prescriptions ne serait pas justifiée, selon le communiqué de la HAS qui rappelle aux médecins, aux pharmaciens et aux patients que la prescription et le renouvellement de somnifères ne doivent pas être systématiques. Les somnifères ne sont indiqués que pour de courtes périodes et dans un délai allant de quelques jours à 4 semaines maximum. Ils ne doivent pas être prescrits sur une longue durée, ce d'autant plus que leur efficacité diminue avec le temps. De plus, ils induisent des effets indésirables : chutes, risques d'accidents lors de la conduite, troubles de la mémoire ou de l'attention, dépendance, .... Les personnes âgées sont d'autant plus exposées aux risques des somnifères que leur résistance physique est moindre et leur métabolisme plus lent. Par ailleurs, le risque d'interaction avec d'autres traitements est augmenté car les personnes âgées prennent souvent plusieurs médicaments.


Arrêter, c'est possible ! et c'est au médecin traitant de proposer une stratégie d'arrêt des somnifères en accord avec le patient. L'arrêt progressif et encadré de somnifère doit permettre aux personnes âgées de retrouver un sommeil naturel, plus récupérateur, même s'il est plus court ou plus fractionné. En ne subissant plus les effets secondaires du médicament, les personnes âgées gagnent en qualité de vie et en autonomie. Une bonne hygiène de vie avec des activités physiques régulières, une exposition à la lumière en journée, une alimentation et mode de vie sains et un aménagement confortable de la chambre, ...contribue à retrouver le sommeil.


Source : Communiqué HAS Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées (Visuel © lacamerachiara - Fotolia.com)


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