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Harkis, le drame des harkis et François Hollande par Fatima Benamara.

Publié le 25 septembre 2012 par Harki45

Harkis, le drame des harkis et François Hollande par Fatima Benamara.

Nous soulignons dans le domaine des mesures spécifiques, on peut croire que c'est l’application du dispositif de droit commun qui s’applique et les enfants de harkis sont traités comme les autres. Ajoutant que l'assistance et les mesures specifiques ne sont pas ce que nous voulons pour les harkis et leurs enfants. Depuis des années, on nous annonce régulièrement des plans et autres mesures spécifiques en faveur des harkis et de leurs enfants, sans vouloir se rendre compte de leur inefficacité.

Nous publions cet article de Fatima Benamara, lu sur le site Harkis et Droits de l'Homme...

Le drame des harkis et François Hollande : OUI à la reconnaissance de la responsabilité, NON à l’assistanat !

fatima benamaraFatima Benamara, responsable de la région Champagne - Ardenne de l'association harkis et droits de l’Homme, nous livre ses réflexions après les cérémonies du 25 septembre 2012 (voir en fin de texte la dépêche AFP relative à cette cérémonie) :

Les conclusions de la première rencontre avec le Ministre délégué aux anciens combattants, le 18 septembre 2012, n’étaient guère réjouissantes. La cérémonie du 25 septembre à Paris, quant à elle, n’a pas répondu à la seule revendication, « la reconnaissance de la responsabilité des gouvernants français dans l’abandon, les massacres de harkis et les conditions d’accueil des familles rescapées dans les camps en France », tel que François Hollande l’avait formulé dans sa lettre aux associations de harkis le 5 avril 2012. Sarkozy et Hollande, bonnet blanc et blanc bonnet ? L’avenir le dira… A ce jour, l’engagement n’est pas tenu.

Comme à l’ordinaire, on ne répond pas à l’essentiel, on prend de timides chemins de traverse qui ne vont pas au bout de ce qui est attendu. Comme à l’ordinaire, on ose déclarer, en trompe l’œil, comme si tout était dit, que « La France se grandit toujours en reconnaissant ses fautes ». Mais la France, à ce jour, n’a pas reconnu… ce que F. Hollande lui-même s’était engagé à reconnaître.

hollandeVa-t-on chercher à nouveau à détourner l’attention avec des mesures sociales, mesures qui auraient dû et devront toujours relever des dispositifs de droit commun ? On peut le craindre avec ces propos de F. Hollande ce 25 septembre : « la France marquera aussi davantage de solidarité à travers la mobilisation des dispositifs sociaux et professionnels".

La réponse sociale doit être globale et s’adresser à l’ensemble de la population : nous savons très bien que toute mesure spécifique attribue un statut particulier qui tend à la marginalisation, voire à la stigmatisation. Avons-nous besoin de cela, aujourd’hui, dans notre société secouée par la crise économique et identitaire ?

J’en appelle à nos jeunes pour leur dire de ne pas tomber dans le piège de l’assistanat, n’endossez pas l’habit du mendiant pour que les pouvoirs publics se croient dans l’obligation de prendre des arrêtés d’interdiction de mendicité.

Vous êtes des Français à part entière, et vos revendications doivent s’inscrire dans le droit commun et non dans la spécificité. Ne vous marquez pas au fer rouge en adoptant une attitude victimaire, allez de l’avant et gardez votre dignité comme l’on fait nos parents et grands-parents : ils ont adopté, malgré les difficultés, une attitude de pudeur et d’humilité et de dignité face à leur destin, pour essayer d’atteindre leur objectif qui n’était autre que celui de la réussite de leurs enfants.

Ils nous ont laissé en héritage le courage, la dignité et une éducation, certes parfois spartiate, mais combien efficace pour ceux qui en ont fait bon usage.

Dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle, n’attendez rien des pouvoirs publics, retroussez vos manches, car la réussite est faite de 80 % de transpiration et de 20 % de d’imagination et d’anticipation.

Par contre, là où ne devons pas baisser les bras, c’est dans le domaine des revendications de la reconnaissance de la responsabilité et de l’écriture de notre « Histoire ».

Jacques CHIRAC a fait un petit pas pour instaurer une journée de commémoration, Nicolas SARKOZY nous a promis la reconnaissance avant son élection pour nous renvoyer avec mépris au banc des accusés pendant tout son quinquennat.

François HOLLANDE s’y est engagé, apparemment ce n’est pas pour 2012… Restons donc très vigilant.

Fatima Benamara

Responsable de la région Champagne - Ardenne de l'association harkis et droits de l’Homme


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