Les hits du moment ont le don de se faire attendre, mais quand ils arrivent on saute dans les bras de notre revendeur préféré (mais pourquoi c’est toujours des mecs??) …Battlefield 1942 fait partie de ceux-là, le dernier FPS (First Person Shooter) orienté multijoueurs d’E.A, développé par nos amis les suédois de Digital Illusion.
Au premier abord, il serait aisé de comparer 1942 à Medal of Honor, les deux étant développés par Electronic Arts, mais mis à part le contexte de la seconde guerre mondiale, vous vous rendrez compte qu’au final, les points communs se comptent sur les doigts d’une main de lépreux en phase terminale. Nous sommes loin des missions ultra-scriptées de MOH en mode solo, pour plutôt goûter au bonheur d’un mode multijoueurs qui vous laissera sur le cul ! Car, BF 1942 est résolument orienté multijoueurs. Non pas que le mode solo soit inexistant, mais seulement, peu intéressant, dû principalement à l’IA des bots qui s’avère très limitée. La campagne solo et un mode escarmouche sont présents en single player. Mais revenons au mode multi, celui qui justifie l’allègement de votre porte-monnaie. Outre les 2 modes traditionnels « Deathmatch » et « Capture the flag « ; vous y trouverez le mode « Conquête », celui où 1942 prend tout son envol.
Il comprend 16 maps, reproduisant les plus grandes batailles de la dernière guerre, telles que El Alamein, Midway, Omaha Beach, Berlin ou encore les Ardennes. Sur chacune d’entre elles se trouvent des points stratégiques, des ponts, des collines, ou des avant-postes si vous préférez sur lesquels flottent fièrement le drapeau de votre nation. Selon les maps et le camp que vous aurez choisit (les forces de l’Axe ou les Alliés), votre objectif sera soit de les défendre, soit de les attaquer. Mais, élément qui donne du piquant à ce mode : les tickets. Effectivement, chaque équipe dispose d’un nombre de tickets prédifinis au début de chaque bataille. Lorsque vous vous ferez descendre (parce que vous vous ferez descendre…), vous respawnez au dernier check-point, mais au passage, vous faites diminuer la capital ticket de votre équipe. De plus, plus le camp adverse aura conquis d’avant-postes, plus vos tickets diminueront rapidement. Et comme il ne peut qu’en rester qu’un, le camp qui n’a plus de tickets ou de points stratégiques a perdu, logique. Autant vous dire qu’il va falloir élaborer et coordonner une tactique digne de ce nom avec vos collègues. Mais avec le système de communication ultra-simpliste mais néanmoins très complet du jeu, vous n’aurez pas trop de mal à trouver un terrain d’entente avec vos compagnons d’armes.Deux camps principaux à choisir donc : Les méchants ou les gentils, traduisez les forces de l’Axe (les Allemands et les Japonais) ou les Alliés (les Ricains et les Russes). Deuxième choix crucial, celui de la catégorie de votre soldat (façon Return to Castle Wolfenstein), cinq sont dispos. Le scout, ou l’éclaireur, LE fourbe avec son sniper qui vous bute à 500m de distance. Il est aussi pourvu de jumelles pour désigner les cibles à l’aviation. Le fantassin de base, pour le combat rapproché. L’ingénieur (mon préféré), qui pose des mines, dynamite ou répare les véhicules. L’anti-char, avec son bazooka. Et enfin, le médic qui guérira vos bobos.
Les maps présentes dans le jeu sont magnifiquement détaillées et tout bonnement gigantesques, il vaut mieux remarquez, avec 64 joueurs maxi sur le même terrain de jeu… Mais si, le Refractor 2 (j’adore le nom !), le moteur 3D de DICE vous régalera les pupilles, le fait qu’il faille une bécane de course pour n’avoir aucun lags vous agacera un tantinet et vous obligera à ne pas trop monter la résolution et le niveau de détail. C’est dommage car, les personnages, tout comme les armes, sont ma foi correctement modélisés. Les persos jouissent d’une maniabilité parfaite, ils courent, sautent, s’accroupissent, rampent…no problem. Je ne saurais que trop vous conseiller d’avoir les derniers pilotes de votre carte graphique pour éviter quelques petits problèmes cons. Mais le second point fort du jeu va vous faire oublier ce désagrément.
En effet, vous pouvez commander toutes les puissances de feu présente dans le jeu. Soit 35 véhicules. Air, terre, mer, vous avez la possibilité d’être partout. D’une simple touche, sautez dans un bombardier pour larguer quelques bombes ou décollez d’un porte-avion dans le Pacifique à bord d’un chasseur (avec le parachute s’il vous plaît, que vous utiliserez si besoin est !), le P-51 par exemple, pour descendre un Zéro japonais. Commandez la DCA d’un destroyer, sondez les abysses avec un U-Boat, le sous-marin ou encore, faisons plus simple, conduisez une jeep jusqu’à votre point de ralliement. Mais aussi, chargez à travers le désert à bord d’un tank sur-puissant (mais lent…), et si vous apercevez un copain à pied ? qu’a cela ne tienne ! Prenez-le sur votre char ! On peut être trois dessus, deux qui pilotent à l’intérieur et le pigeon de service qui se charge de la tourelle. Á l’instar des contrôles à pied, la maniabilité des véhicules n’est pas à remettre en question. Bien-sûr, il vous faudra un peu d’entraînement au début, en particulier pour les avions, mais on peut se faire la main sur la campagne solo, bref, tout a été pensé pour que la prise en main soit immédiate et l’éclate totale. Normal, 1942 est avant tout un jeu d’action, et non un RTS. Donc, on est loin (pas trop quand même) du réalisme d’un MOH. En particulier pour les musiques et les effets sonores. Ces derniers font plus « jeu vidéo » que dans MOH tandis que les musiques ne sont pas aussi épique et pleines de sens.Conclusion : 8/10
Mais terminer sur un point négatif ne serait pas juste, mais alors pas juste du tout! Rendez-vous compte, une map immense représentant l’une des plus grandes batailles de la 2GM, où la dimension stratégique prend tout son sens, avec toutes les possibilités du gameplay qui nous sont offertes et en compagnie de 63 frères d’armes réels…mmm, savourez ce FPS en ligne, comme il se doit, qui ne tardera pas à devenir une référence.