La Journée mondiale de la contraception rappelle chaque année, le 26 septembre, une vision idéale d'un monde où chaque grossesse serait désirée. Sensibiliser encore et encore à la contraception pour permettre aux jeunes de prendre des décisions éclairées en matière de santé sexuelle et reproductive, avec un slogan, « Votre avenir. Votre Choix. Votre contraception ». Une Journée particulièrement importante en cette période de crise, où de nombreux pays occidentaux voient le recours à la contraception se heurter à la précarité et à une difficulté d'accès.
Alors que chaque année, les pays et différentes régions du monde organisent des manifestations pour marquer cette Journée mondiale de la contraception et de démontrer leur engagement pour l'amélioration de l'éducation en santé génésique et sexuelle, en 2012, l'OMS alerte sur la question de la contraception d'urgence et rappelle les 2 modes de contraception pour éviter la grossesse après un rapport sexuel non protégé, un échec de contraception, une utilisation inadéquate d'une méthode contraceptive ou en cas d'agression sexuelle.
Cette année, focus sur la contraception d'urgence, par la pilule « du lendemain » et le dispositif intra-utérin ou stérilet. Un recours encore peu systématique, même en France, où si près d'une femme sur 3 a un rapport sexuel à risque de grossesse dans l'année, seule une femme concernée sur 5 aura recours à la contraception d'urgence. Efficace seulement dans les tout premiers jours après le rapport, avant l'ovulation et avant la fertilisation de l'ovule par le sperme, la contraception d'urgence mérite encore d'informer, d'expliquer et de déculpabiliser. En particulier, les avantages du recours au stérilet, qui reste dans nos pays, trop limité, à la contraception de long terme pour les femmes ayant déjà eu des enfants, restent méconnus en situation d'urgence. Car le stérilet est une excellente alternative à la pilule du lendemain et s'il est le plus souvent utilisé comme contraception de long terme, il peut aussi être posé après un rapport sexuel non protégé pour apporter une contraception d'urgence avec une efficacité de 99,9%.
Et, au-delà de la situation d'urgence, le stérilet ou l'implant divisent par 2 le risque de grossesse non désirée par rapport aux contraceptifs oraux, patchs quotidiens ou l'anneau vaginal.
En France aussi, le message doit être entendu. Car en France, toujours près de 12.000 IVG sont effectuées, chaque année, chez des jeunes femmes de moins de 18 ans. Et avec la crise, la contraception devient parfois «une prévention» de luxe. Ainsi le recours en baisse à la pilule des 20-24 ans pourrait bien être associé à la dégradation de la situation économique et la hausse du chômage chez ces jeunes femmes au cours des dix dernières années. Un bilan récent de l'Inserm, publié dans la revue Populations et Société expliquait qu'au sein des 3 % de femmes en France qui n'utilisent pas de
L'OMS estime que 222 millions de femmes dans les pays en développement souhaiteraient retarder le moment d'avoir un enfant ou ne plus avoir d'enfants mais qui n'utilisent aucun moyen de contraception. Cet accès à la contraception permettrait aussi de réduire le recours à l'avortement souvent pratiqué dans de mauvaises conditions de sécurité.
Sources : OMS, USAID (Visuel Fotolia)
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