Ouais. Toujours aussi beau. Toujours aussi bon d’errer dans les rues de Berlin. Et on dirait vraiment que je me sens comme dans une pair de veilles pantoufles chaudes et confortables, tricotées avec amour par ma grand-mère. Alors pour accompagner votre lecture, une découverte musicale bien berlinoise. Ouais, ben ya pas juste de l’électro ça l’air!
Max Paul Maria, Miles and Gallons va définitivement être ma chanson automnale d’exil.
Le dimanche, c’est le brunch. D’ailleurs, c’est presque les seules fois où je me permet de manger dans un resto. Cette fois, c’est au chic Café Rix de Neukölln où je vais me sustenter. J’adore les brunch berlinois où on se sert à volonté des fromages, charcuteries, oeufs, croissants, fruits, petits pain et tant d’autres petites choses délicieuses pour seulement 8€… Comme le dimanche est un jour particulièrement relax, je marche pour digérer le tout. Pas de Flohmarkt pour moi cette fois-ci. Je vais lire près de la Maybachufer. Ben en fait, le Paul-Lincke-Ufer pour être plus précise, le lond de Landwehrkanal. Avec le soleil dans la face et l’odeur d’automne dans le nez.
En fait, je fais pas mal d’activités extérieures. Il fait beau et l’air est bon. Ok, tout le monde que je connais est malade, mais ça c’est parce que les petits européens sont ben sensibles aux changements de températures. Et pour eux 17° c’est froid. Ils ont déjà sorti leurs tuques tsé… Bref, comme je suis dans Wedding en ce moment, tout est loin. Mais je suis à vélo donc tout va bien. Ah oui. Je me permets de faire un intermède vélo. Franchement, je ne me souvenais pas à quel point les pistes cyclables étaient parfaites. D’ailleurs, le long de la Müllerstrasse que je dois prendre pour me rendre à la maison, il y a des bandes en reliefs blancs –un peu comme les lignes qui vibrent le long des accotements d’autoroutes- mais pour les vélos. Euh, oui. Il faut préciser que le conduite sur les pistes cyclables est tellement confortable et sans trous ou autres éléments dangereux, que je peux presque m’endormir en pédalant. Mais les allemands sont tellement brillants qu’ils ont pensé à ma sécurité. Je fais pas exprès, c’est eux-autres qui sont parfaits.
Bref, revenons à Wedding. Je ne connais pas vraiment ce quartier alors je le découvre un peu. Et mon karma me fait de l’humour…
Je me ballade le long de Berliner-Spandauer Schifffahrtskanal et je me permets de me perdre un peu sur la route du retour.
Et pour clore ce court séjour dans ma ville d’adoption, une petite excursion vélo d’impose. Je suis jamais allée dans Köpenick alors on y va! Sur la route, le long de la Spree suivant le sentier boisé, il y a un parc d’attraction abandonné, Spreepark. Aventurières que nous sommes, nous allons découvrir cet endroit un peu lugubre sous les nuages de septembre. Petite visitée guidée.
Restes de manèges abandonnés.
Probablement un ancien passage de manège sur l’eau. Beurk.
La grande roue demeure le principal attrait. Et aussi l’élément le plus épeurant. Parce qu’elle tourne encore.
Un autre élément qui reflète bien cet espace laissé à lui-même, c’est les cygnes. Je sais pas trop à quoi ils servaient, mais ils font quand même un peu peur.
Plus on se rapproche de la roue, plus on se demande si on ne va pas tomber dans l’eau dégueulasse en traversant le pont. Mais non. Les structures allemandes tiennent bon. Et j’ai fait un court film pour qu’on puisse essayer de capter l’ambiance.