Un IMC en dehors de la plage normale aggrave de façon significative les mesures de risque cardiovasculaires chez les enfants d'âge scolaire. Cet effet, qui est déjà important chez les enfants en surpoids, augmente encore avec l'obésité. Les enfants obèses sont donc plus susceptibles d'avoir une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral (AVC) à l'âge adulte. C'est ce que suggère cette large analyse de chercheurs de l'Université d'Oxford, portant sur près de 50.000 enfants. Des conclusions publiées dans l'édition du 25 septembre du British Medical Journal, qui alertent sur la présence chez de nombreux enfants obèses de facteurs de risque normalement présents chez des adultes beaucoup plus âgés.
L'analyse a porté sur 63 petites études réalisées au cours des dernières décennies, impliquant un total de 49.220 enfants âgés de 5 à 15 ans, et portant sur l'impact de l'obésité infantile sur le risque cardio-vasculaire, évalué à partir de la pression artérielle systolique et diastolique, les taux de cholestérol total, HDL (bon) et LDL (mauvais), de triglycérides (graisses), la glycémie à jeun, l'épaisseur des parois des artères dans le cou (mesure de durcissement des artères) et la masse ventriculaire gauche. Les auteurs constatent, en comparaison avec des enfants de poids normal,
· une pression artérielle systolique plus élevée de 4.54mm Hg (IC : 99% de 2,44 à 6,64) chez les enfants en surpoids et de 7,49 mm Hg (IC : 99% de 3,36 à 11,62) chez les enfants obèses.
· Idem pour pression artérielle diastolique
· l'obésité a une incidence négative sur les concentrations de tous les lipides sanguins (cholestérol total, triglycérides)
· la glycémie à jeun et la résistance à l'insuline est significativement plus élevée chez les enfants obèses, mais pas chez les enfants en surpoids
· les enfants obèses présentent une augmentation significative de la masse ventriculaire gauche (un marqueur de maladie cardiaque) par rapport aux enfants de poids normal.
Les chercheurs constatent donc que de nombreux enfants obèses présentent des facteurs de risque détectables habituellement chez des adultes beaucoup plus âgés, comme l'HTA, des niveaux élevés de cholestérol et d'insuline à jeun (un signe précurseur de diabète de type 2) et même des débuts de lésions cardiaques. Pour l'éditorialiste qui commente cette étude du BMJ, c'est « un exemple frappant de la menace posée par l'obésité infantile sur la charge de morbidité dans la population ». Il appelle donc à la mesure systématique de l'IMC (indice de masse corporelle) chez l'enfant, comme une première étape d'aide aux familles dans la lutte contre l'obésité infantile.
Source: BMJ 2012;345:e4759 online September 25 2012Cardiovascular disease risk in healthy children and its association with body mass index: systematic review and meta-analysis.
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Obésité de l'enfant (1/6)Troubles du comportement alimentaire
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posté le 28 septembre à 12:37
En conclusion, pensez à votre santé avant la malbouffe, c’est cela qui importe. Prenez les bons choix. C’est maintenant ou jamais afin d’être bien dans sa peau .Nous devons garantir un futur plus sain, c’est notre devoir.