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Libboo : un outil marketing de recommandation de livres

Par Ebouquin

Dans son fonctionnement, Libboo ressemble quelque peu à JellyBooks (voir “JellyBooks : la méthode Groupon appliquée aux livres“) : il s’agit d’un service de recommandation de livres qui apprend de vos comportements de partage pour vous en proposer d’autres (méthode Zite et Last.fm) sur le même thème. La différence se fait au niveau des récompenses : sur JellyBooks, si vous êtes nombreux à “faire un deal” sur un livre, vous obtenez des réductions; sur Libboo, plus vous faites du “buzz” (expression consacrée) selon un barème défini (partager d’un clic sur Facebook/Twitter rapportera sans doute moins que l’ajout d’un code sur un blog), plus vous obtenez des chances de l’obtenir gratuitement :

Libboo : un outil marketing de recommandation de livres

À cela s’ajoute un système de classement des membres par livre en fonction de leur investissement et un système de progression qui doit encourager à dépasser le premier “buzzer” pour gagner en influence :

Libboo : un outil marketing de recommandation de livres

D’autres métriques sont en place, qui permettent de déterminer ce niveau de “popularité”  : nombre de “followers”, nombre de clics depuis un lien partagé sur les “réseaux sociaux”, points gagnés, nombre d’inscriptions/ventes provoquées, etc. Mais pour obtenir un code de téléchargement, l’affaire est plus difficile : les “freebies” (les codes que l’on gagne en “buzzant”) ne peuvent être obtenus  que les dimanches à 6.47 am et ce seulement pour les membres qui font partie du top des influenceurs… Autrement dit : le reste du temps (toute la semaine), ils bossent gratuitement pour se maintenir à un niveau suffisamment haut.

On l’aura compris : il s’agit moins d’un service de recommandation que d’un outil marketing pour les auteurs partenaires, payés selon les ventes réalisées (sans contrat d’exclusivité), à qui l’on promet de transformer chaque internaute en VRP et en cible potentielle (ce que font depuis longtemps GoodReads, Babelio, etc.). Libboo met seulement plus en scène le partage comme valeur qualitative en s’appuyant largement sur l’imaginaire numéraire (le nombre de “buzz” et de “hit”) appliqué à “l’industrie du livre”. Si le site est bien fait, efficace, il ne satisfera sans doute qu’un temps les auteurs, qui auront besoin de données beaucoup plus fines (âge, temps de lecture, arrêt, annotations, motivations, etc.) pour saisir les comportements de leurs lecteurs et adapter, en conséquence, leur “stratégie marketing”.


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