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Grey's Anatomy [9x 01]

Publié le 01 octobre 2012 par Lulla

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 Going, Going, Gone (Season Premiere) // 11 730 000 tlsp.

 

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   Ce qui devait arriver arriva. RIP Mark Sloan. 1968-2012. Comme elle en a pris l'habitude, Grey's Anatomy entame sa 9ème saison sur un deuil, cette fois celui du célèbre McSteamy, dont l'image la plus marquante restera sa sortie de douche légendaire. Ce n'est certainement pas le personnage dont le départ aura été le plus émouvant et ce n'est pas non plus le personnage qui nous manquera le plus. Mais l'hommage qui lui a été rendu tout au long de l'épisode était très touchant et totalement fidèle à l'homme qu'il était. Excellente cette idée d'avoir insérer des petits passages vidéo retraçant son évolution à travers les années. Il a commencé en 1994 par demander à Derek, sur le point de se marier, quel était l'intérêt de jurer fidélité à une seule femme. Puis il a tenté de faire une sextape avec Callie, en 2007. Deux ans plus tard, au mariage de cette dernière et d'Arizona, il avouait espérer vivre la même chose avec Lexie un jour. En 2011, il accueillait chez lui sa petite fille, Sofia, et la berçait pour qu'elle s'endorme. Dès le début de l'épisode, on savait qu'il allait y passer. C'est une bonne chose de ne pas avoir cherché à faire durer le suspense sur la question de sa survie. Avec le départ d'Eric Dane annoncé cet été, il n'y avait absolument aucun autre moyen de le faire partir logiquement. Il ne pouvait décemment pas laisser tomber sa fille, Callie et Arizona dans un moment aussi difficile. Et nous n'aurions pas supporté de le voir passer une saison, ou plus, à pleurer Lexie de toute façon. Shonda Rhimes a fait le bon choix et a réuni là-haut ceux qui s'aiment (pour une fois).

   Bien évidemment, le crash d'avion est encore dans tous les esprits alors qu'une trentaine de jours a passé. Ce saut dans le temps est frustrant car il nous prive des conséquences immédiates de l'accident mais c'est en réalité une technique pas idiote pour miser en ce début de saison sur l'ignorance la plus totale des téléspectateurs. Que s'est-il réellement passé pendant une semaine dans les bois ? On aura la réponse plus tard, possiblement au prochain épisode. Pour l'heure, il s'agit de nous montrer, comme après la fusillade, qu'aucun des personnages n'en est sorti indemne moralement, que ce soit ceux qui ont vécu le drame de l'intérieur ou ceux qui l'ont vécu en tant que spectateur dans un premier temps puis qui en ont subi eux aussi les conséquences ensuite. Jackson a perdu son mentor par exemple et doit maintenant enfin se faire confiance en gardant à l'esprit tous les conseils que Mark lui a prodigués pendant ses années d'apprentissage. C'est triste à dire mais c'es presque ce qui pouvait lui arriver de mieux. Alex, lui, souffre du mal de celui qui a survécu, qui aurait pourtant pu mourir parce qu'il aurait dû être dans cet avion, mais qui est toujours là et qui ne sait plus comment vivre. Alors, Karev Style, il couche avec toutes les nouvelles internes pour oublier. C'est pathétique bien entendu, mais c'est lui dans toute sa splendeur. Meredith, de son coté, ne semble pas si traumatisée que cela en apparence. Elle a pourtant perdu sa soeur. Mais comme le fait remarquer Owen, elle est forte, plus forte que n'importe qui d'autre au Seattle Grace, elle a un rapport avec la mort particulier puisqu'elle n'a cessé de frapper son entourage en plein fouet, et elle a une vie, celle de sa fille, à protéger, le meilleur moyen de continuer à avancer. 

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   Pour Callie, les choses ne sont pas aussi simples puisqu'elle n'a pas seulement perdu son meilleur ami, elle a aussi perdu la confiance de sa femme. On sait encore peu de choses sur l'amputation d'Arizona, dont l'image de la jambe coupée reste un des plus grands chocs que la série nous ait procuré, mais l'on devine que c'est Callie qui a pris cette grave décision et qu'Arizona l'en tient pour responsable depuis. Alors que le couple avait été globalement épargné la saison précédente, il semblerait qu'un chemin sombre et douloureux se dresse devant eux... Et puis il y a aussi Derek, dont la main abîmée ne semble plus vouloir fonctionner tout le temps. Je suis un peu moins sensible à cette intrigue, sans doute parce que le héros me laisse de plus en plus indifférent. Mais il est toujours là, alors on va devoir faire avec. Quelques états plus loin, au beau milieu du Minnesota, dans la neige et le froid, cette chère Cristina galère dans un hôpital où les chirurgiens ont des méthode archaïques et où ils ne sont pas les stars. Les patients le sont. Or, Cristina est une superstar. Cristina doit donc soit gagner en humilité, ce qui semble peu probable, soit retourner au Seattle Grace, où elle pourra rester elle-même et où on l'aimera pour ça (sauf les nouveaux internes sans doute). Je suis toujours très fan des passages où Cristina n'est pas dans son milieu naturelle. On en avait eu beaucoup en début de saison 7 et c'était drôle et émouvant. Vivement que Meredith trouve la force de lui rendre visite ! Et Owen peut-être aussi. En attendant, lui il est parti chercher April, retournée dans la ferme où elle a grandi après ses mésaventures lors des examens de fin d'études. C'était grotesque de la voir traîner ce cochon dans un décor en fond vert, mais j'étais content de la revoir et je la trouve désormais essentielle à la série (mais je l'ai toujours défendue de toute façon). 

   En l'espace de deux épisodes, Grey's Anatomy a perdu trois de ses personnages principaux : Lexie, Mark et Teddy, laquelle n'aura d'ailleurs visiblement dit au revoir à personne. C'est un peu moche. Mais la nouvelle génération de médecins est prête à combler comme elle peut ces absences. Il est trop tôt pour dire si les nouveaux internes ont du potentiel mais ils sont en tout cas intégré en douceur. La pire des choses aurait été de nous les imposer avec force dès le premier épisode de la saison ! Jo, incarnée par Camilla Lundington, nous est présentée en quelques sortes comme la nouvelle Meredith. C'est ce que suggère le montage du tout début de l'épisode qui rappelle celui du tout premier épisode de la série, musique comprise. Toutefois, un peu plus tard, elle se transforme en George puisque c'est elle que Meredith a choisi pour être "la victime de la rentrée", celle qui est choisie pour opérer, qui échoue inévitablement et qui doit servir d'exemple pour sa promotion. Là encore, on joue à fond sur la nostalgie avec efficacité. On n'insiste pas trop sur l'idée du recommencement, juste ce qu'il faut pour que cela passe bien. Les scènes à la cafétéria sont dans le même esprit, légères et amusantes. Je me réjouie de la présence de Tina Majorino, même si elle est en retrait pour le moment. Seul le personnage de Gaïus Charles me laisse un mauvais pressentiment. J'ai l'impression qu'il va être chiant... Meredith est devenue "Medusa", la nouvelle Bailey, et cette dernière est désormais surnommée "Booty Call Bailey'. C'est vraiment fun et bien trouvé. J'espère toutefois que le ciel du monde merveilleux de l'ancienne nazie va prochainement s'assombrir car on en a un peu mal de la voir heureuse et rayonnante... 

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// Bilan // "Sometimes things die and there's nothing you can do about it". Si les plus belles années de Grey's Anatomy sont derrière elle, Shonda Rhimes n'a pas dit son dernier mot pour autant et ne laissera pas mourir sa série à petit feu sans se battre. Proposer un Season Premiere de cette qualité au bout de 9 saisons est un véritable tour de force, tout comme parvenir à nous surprendre encore. J'ignore si cette nouvelle salve d'épisodes sera aussi bonne que les précédentes, la logique voudrait que non, mais cette première pièce démontre que la série est encore plein de possibilités, toujours capable d'évolution... 


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