Le changement de quoi ?
Publié le 01 octobre 2012 par Marx
Certains vont crier à la trahison, ne voyant
pas le changement venir. On est trahi que par les siens et le vote utile n’est utile que pour les coquins. C’est le vote utile pour le système, pas pour les petits , pour lesquels il y a bien
quelques bons mots et quelques symboles. Les symboles ne nourrissent pas son homme, ils n’augmentent pas les salaires, ni les retraites, ne font reculer le chômage et ne sauvent pas les Hôpitaux
publics. Ils satisfont ceux qui les présentent comme tels et donnent bonne conscience aux clubs de supporters.
Une augmentation du salaire minimum qui frise la
provocation. Un départ à la retraite qui ne permet qu’a une infime minorité de faire valoir ses droits. Le remplacement partiel de départs dans la fonction publique et la Santé jetée
en pâture au secteur privé. Les prix montent et les salaires baissent, puisque disent ils tous en chœur que le « coût du travail » est trop élevé et nuit à la compétitivité . Certes le
Président Hollande rectifiait « les salariés ne peuvent pas être la seule variable d’ajustement ». Il reconnaît ainsi, que les salariés sont aussi des variables d’ajustement, au même
titre que d’autres considérants. Ce qui est curieux pour un gouvernement qui se prétend de gauche , c’est que les profits ne soient pas remis en cause, ne les considérants pas , eux comme une
variable d’ajustement. N’est ce pas là le fondement du capitalisme ? C’est bien que la « crise » n’est que l’expression brutale de la recherche du profit maximum, institutionnalisé
par le Traité Sarkozy Merkel et le fameux pacte budgétaire de retour à l’équilibre. Le peuple n’aura pas son mot à dire, d’autant plus que le gouvernement sait que le peuple n’en veut pas et bien
il lui sera imposé, par un gouvernement très minoritaire sur la question.
L’investissement public est celui qui fait tourner la
machine, 70% sont publics et seulement 30% privés. L’emprunt est ce qui permet d’investir et donc de créer de l’activité qui a son tour crée de la richesse par le travail des salariés. Moins
d’emprunt , c’est moins d’investissement, moins d’activité et moins de richesse. Il y a au sein de la bourgeoisie et de la droite deux thèses qui s’affrontent et qui sont celles sur lesquelles
s’opposent aux USA , républicains et démocrates. Les uns les plus réactionnaires prônent des politiques d’austérité et se payer ainsi « sur la bête ». Les moins réactionnaires
préfèrent la relance et un volant de croissance, sachant très bien, qu’en fin de compte 90% de celle ci est captée par le capital. Les deux thèses n’ont pour but que de permettre de
nouveaux profits. Il semblerait qu’au niveau européen, la préférence irait aux thèses austéritaires et le « volet croissance » de Hollande n’a pas fait long feu, puisque le but est le
même pour les deux thèses. Notre Président a sacrifié la forme au profit du fond. La forme n’a duré que le temps d’une campagne électorale et elle remplie sa mission de faire prendre des vessies
pour des lanternes.
Le gouvernement a bien rajouté une tranche d’imposition, sauf
qu’il en manque toujours trois, défaites par les pouvoirs successifs et plus particulièrement par la droite. Les 75% au dessus d’un million par foyer fiscal son devenus 75% par tête, coupé
en deux le foyer fiscal et seulement si c’est du salaire et pas des revenus du capital. Le conseiller du Président s’empressait de rencontrer les « belles personnes » de la City afin
d’expliquer qu’il y aurait d’autres possibilités d’en mettre de côté , pour parler trivialement. Dans le même temps les taxes tombent, non pas sur des produits de luxe mais sur des produits
qui à ce rythme vont le devenir. La bière et le tabac, par l’argent rédempteur, en nous faisant croire que c’est pour le bien des intéressés. La multiplication des taxes, n’a qu’un
but, qui est d’alléger l’impôt progressif afin de le rendre de plus en plus proportionnel et exempter les plus riches de l’impôt.
C’est la même politique néolibérale qui est
conduite sous des formes différentes. Le seul changement réside dans celui du personnel politique par alternance électorale. L’alternative n’est qu’en dehors du bipartisme à l’américaine ou à
l’italienne et c’est la même idéologie ou même corps de pensée. C’est au point que sur une question comme la laïcité, la Fédération Nationale de la Libre Pensée écrit sur la Raison « Le tout
nouveau ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, s’en est allé à confesse au Congrès de l’APPEL. Même les ministres de droite ne l’avaient pas fait. Et pourtant…la fédération de la
Libre Pensée a rendu public un communiqué de presse pour dénoncer cet état de fait…. ».
Que faire ? Les actes sont déterminants et déterminent ce
que l’on est. C’est bien une politique de droite qui se dessine car des politiques austéritaires , il n’en est que de droite, le tout scellé par un Traité scélérat . Le PS a la dérive, gagné par
ses néos qui prennent leur revanche sur le Congès de 33 et sur le Front Populaire, dérive encore a ne plus être sur la rive gauche. Rien ni personne ne peut accompagner une telle dérive
dangereuse pour l’avenir . Le fascisme pointe déjà son nez et dans certains pays le visage tout entier. Devant la montée de la contestation populaire qui ne peut que se développer que fera
ce gouvernement. Va t il s’inscrire dans la logique d’affrontement vers laquelle tendent les milieux européens attachés au nouveau Traité.
Le rôle est aujourd’hui à l’opposition de gauche à ce gouvernement
prétendu de gauche électoralement mais qui applique une politique de droite (le Traité , étant comme tout le monde s’accorde , de droite). Front de Gauche, NPA et tous ceux qui sont
attachés à la gauche , au mouvement ouvrier , au grandes conquêtes, du front populaire , du CNR, ne peuvent que s’opposer sur une ligne de gauche et de transformation, sinon , c’est leur propre
fin et un boulevard pour le fascisme.