La deuxième édition de la France Restaurant Week va bientôt toucher à sa “faim”. Depuis le 24 septembre plus de 500 restaurateurs de l’archipel proposent des menus spéciaux (entrée/ plat/ dessert/ café) à un prix fixe de 2012 yens (=20€) le midi et 5000 yens le soir. L’objectif étant de promouvoir la gastronomie française à l’égard du public japonais.
Vous me direz: pourquoi manger français lorsque l’on est au Japon? Ma réponse est simple, mangez du riz pendant 3 mois et vous verrez. Pour l’occasion, mon choix s’est tourné vers une des références de l’hexagone, la maison Paul Bocuse de Daikanyama à Tokyo. “The main restaurant of Paul Bocuse in Japan”, comme l’indique le site internet. C’est par une fin de matinée nuageuse que je me rends sur les lieux. Malgré une réservation par téléphone difficile ( pas de français et un anglais niveau apple pie 6ème), mon nom était bien sur la liste.
Les serveurs sont tous habillés en noir “dans la plus pure tradition” de la restauration française. Guidé jusqu’à ma table je passe devant les cuisines qui ne sont pas cachées du public, “dans la plus pure tradition” des restaurants japonais. Le personnel est à grande majorité japonais, coiffé de toc et vêtu “dans la plus pure tradition” des cuisines françaises… Je l’ai bien compris, j’assiste à un mélange des styles.
Une fois installé, le serveur m’offre l’apéritif, c’est un Kir. Note pour les non-bourguignons et pour les serveurs parisiens ! Le Kir est une boisson à base de bourgogne aligoté et de crème de cassis. Alors s’il vous plaît quand je demande un Kir, arrêtez de me proposer: abricot, mûres ou framboise. Surtout que le plupart du temps vous servez ça avec du mauvais sirop et non de la liqueur… Bref, un point pour Paulo made in Tokyo, pour l’apéro c’est perfecto.
Je ne reviendrai pas en détail sur le menu. Je dirai juste c’est comme un dimanche midi chez mamie…Et dieu que c’est bon après un régime au riz ! Les deux seules choses négatives de ce repas, c’est le pain qui a des allures de Sodexo (même en France cela arrive trop souvent), et un café à la mode Starbucks. Explication sur l’importance de ces 2 choses: le pain est la première chose que l’on grignote alors que le café termine le repas. Tout ça c’est mon opinion personnelle.
Le repas terminé, le chef vient me parler dans un excellent français. Il a suivi une formation de 6 mois chez Bocuse. C’est peut-être de là qu’il a ramené le CD des plus grands chefs-d’oeuvre de l’accordéon que j’ai entendu pendant mon déjeuner…