Magazine France

Traits d'ironie

Publié le 02 octobre 2012 par Malesherbes

La semaine dernière au Grand Journal de Canal+, Mouloud Achour interroge l'acteur Tommy Lee Jones, invité de l'émission. Vous pouvez voir 44 secondes assez significatives de cet échange ici. Mouloud cite, photos à l'appui, un certain nombre de vedettes engagées auprès de Barack Obama, ajoutant avec l'élégance qui est sa marque de fabrique : " mais y sont dans la merde parce que, en face [...] il y a les expandables. ". Et de donner les noms de Schwarzenegger et d'autres héros musculeux.

D'où la question : " Comment les tapettes du show-biz vont faire face aux expandables ? ". Et, pour bien se faire comprendre de son interlocuteur, qu'il semble tenir pour un demeuré, il brandit deux pancartes, ornées l'une du mot tapettes et l'autre du mot expandables, résumant le dilemme " tapettes ou expandables, qui va gagner ? "

Sans ciller, Tommy Lee Jones répond, en anglais dans le texte : " I'm not going to dignify this question with an answer " (Je ne vais pas faire à cette question l'honneur d'une réponse). Silence de mort, assistance pétrifiée.

Ceci m'a rappelé un autre silence tout aussi jubilatoire lors de l'émission On n'est pas couchés, il y a quelques années, où le chroniqueur Eric Zemmour avait vigoureusement étrillé le cinéaste Patrice Leconte. Après un temps, celui-ci avait calmement pris la parole, déclarant vouloir conter la fable du corbeau et du rossignol.

Un corbeau et un rossignol s'étaient affrontés à l'occasion d'un concours de chant. Le juge, un cochonnet, avait déclaré vainqueur le corbeau, à la suite de quoi le rossignol avait fondu en larmes. On se pressa autour de lui, demandant s'il pleurait pour avoir perdu. L'oiseau répondit : " Non, je pleure parce que j'ai été jugé par un porc ". Tête de Zemour, silence. On savoureun instant aussi rare.


Retour à La Une de Logo Paperblog