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Si mignon à l'extérieur, si terrifiant à l'intérieur

Publié le 02 octobre 2012 par Junkan @JunkanMood
Pour ceux (on sait jamais!) et celles qui sont abonnés à la page Facebook du blog, vous aurez certainement déjà vu cette photo:
Si mignon à l'extérieur, si terrifiant à l'intérieur
Je vous demandais de deviner ce que contenait cette jolie petite boîte, et vous m'avez proposé plein de choses: bougie, maquillage, sous-vêtements, album photo, pot-pourri, parfum, post-its, allumettes et même papier toilette. Autant dire que vous avez de l'imagination!
Pourtant, cette petite boîte contient des tampons, ayant eux aussi un emballage fort distingué.
Si mignon à l'extérieur, si terrifiant à l'intérieur
Mais je vous l'accorde, moi aussi en les voyant dans le rayon d'un supermarché Australien, j'ai eu du mal à croire que c'était une boîte à tampons. Ceci dit, je n'ai pas hésité longtemps avant de choisir ce modèle, en me disant que je pourrais en plus garder les boîtes et même les exposer chez moi. Sans compter que ce petit noeud sur le plastique autour du bordel, c'est quand même très charmant.
Si mignon à l'extérieur, si terrifiant à l'intérieur
Et puis le soir-même, j'ai ouvert tout ça, et à la lumière de lampe torche (c'était une nuit au camping, et sans TV on a pas grand chose d'autre à faire le soir que de lire tout ce qu'on peut avec cette faible lumière), j'ai décidé de lire la notice, parce que les notices de produits de ce type me font toujours marrer. Sauf que là, point de dessin pour nous expliquer comment insérer la chose, mais tout un petit dépliant parlant du Syndrome du Choc Toxique. Et là, 10 ans de travail sur moi-même pour accepter les tampons en protection hygiènique ont foutu le camp.
Que je vous explique. Quand j'ai eu mes premières règles (désolée les mecs, mais là, oui, on va parler menstruations), j'avais 12 ans, et le tampon me semblait un peu violent (même si ce jour-là j'étais censée aller à la piscine... Du coup je suis allée au cinéma). J'ai donc commencé par les serviettes. Puis, j'ai grandi, j'ai un peu gardé cette habitude, mais je me disais que finalement, les tampons, c'était tout de même plus discret à embarquer aux toilettes. Mais les applicateurs ça m'a rapidement gonflé, et à l'époque, il était hors de question que je me débrouille avec mes doigts... Donc j'ai un peu laissé l'idée de côté.
Puis est arrivé le jour où j'ai juré une fidèlité à vie aux serviettes: ce fameux cours d'éducation sexuelle vite fait qu'on réserve aux filles de 15 ans au lycée, et où on nous parle entre autre des tampons, des serviettes et de leurs amis. Et du Syndrome du choc toxique. Là, on nous a expliqué qu'il existait une maladie terrifiante, une forme de choc septique qui pouvait tout bonnement nous tuer, et que même si c'était très rare, l'utilisation de tampons trop absorbants (donc pas adaptés au flux) ou qui restent en place trop longtemps, augmentait le risque d'être victime de ce truc. Alors comme j'ai une légère tendance à être parano quant aux maladies, vous imaginez sans peine que j'ai immédiatement oublié l'idée d'utiliser encore des tampons un jour.
Seulement voilà. C'est quand même vachement pratique. Et puis le temps est passé, et de temps en temps, ces dernières années, il m'est arrivé d'utiliser des tampons quand mes règles tombaient au mauvais moment (sortie aquatique, soirée avec robe moulante nécessitant le port d'un string ...). Toutefois, je faisais toujours attention à ne pas les garder plus de 4h (oui...reste de paranoïa adolescente). Là, pour l'Australie, c'était surtout une question de place: une boîte de 24 tampons contre 2 paquets de serviettes, le calcul était vite fait. J'étais sereine, j'avais ma jolie petite boîte, et puis voilà. J'ai lu cette fichue notice. Et pour couronner le tout sinon c'est pas drôle, je n'ai pas fait attention à la taille et j'en ai pris des bien trop absorbants pour mon flux. Genre le plus dangereux en fait.
Ce furent les règles les plus flippantes de ma vie, à garder les trucs seulement 2 ou 3h maximum, à me débrouiller avec du papier toilette pour la nuit, et à essayer de me raisonner un peu pour ne pas filer acheter des serviettes sous un prétexte aussi peu rationnel.
Du coup maintenant ces boîtes, je les regarde un peu de travers: à la fois elles sont trop mignonnes, et en même temps, elles renferment un peu le diable.
Bon ceci dit, au cas où j'en aurais fait flipper quelques unes, soyez rassurées: en réalité, en plus d'être une maladie très rare, il y a moins de 3% des gens qui la chopent et pour qui ça sent le sapin. Mais bien évidemment, ça c'est quelque chose que j'ai lu après. Enfin faîtes attention quand même et déconnez pas avec des trucs que vous gardez 12h ou sur la taille.
En attendant, je vais quand même rester fidèle à mes bonnes vieilles serviettes hein.
xx

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