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[DVD] A la Maison Blanche - Saison 7

Publié le 29 mai 2007 par Heather

La gorge se serre un peu, le contact du plastique étrangement vous semble presque irréel. Un rapide coup d'oeil sur le prix, souvenir fugace du temps où cette série coûtait trente euros plus chère, puis vous vous dirigez vers la caisse avec le sentiment qu'une page est en train de se tourner. La dernière saison de A la Maison Blanche est sortie cette semaine en dvd en France. 

Certes, je pourrais en profiter pour râler devant ma collection déparaillée qui s'exibe fièrement sur un rayon de l'étagère. La petite voix de la raison au fond de ma conscience me fera remarquer à juste titre que si j'avais été patiente... J'aurais non seulement fait des économies, mais également eu un ensemble assorti... Mais il n'y a bien qu'elle pour oser blasphémer de la sorte et évoquer le terme 'patience' devant cette fantastique série qu'est A la Maison Blanche. Oui, il y a eu des petits creux, quelques inégalités, mais dans l'ensemble, il s'agit d'une grande série. Une belle réussite qui risque d'être difficile à détrôner dans mon coeur de sériephile toujours prompte à la nostalgie.

Un coffret très sombre pour conclure la collection, mais aussi un design très sobre et classe. Avec cette dernière saison, c'est la page d'Histoire du président Bartlet qui se tourne. Jamais la fin d'un règne n'aura été aussi perceptible, le président endosse encore plus clairement que dans la saison 6, ce costume du patriarche qui a tout vu, ce doyen sage et réaliste qui s'élève au dessus des contingences purement bipartisanes de la campagne présidentielle qui bat son plein.

En effet, cette saison alterne les épisodes centrés sur la Maison Blanche et ceux sur la campagne électorale, se centrant peu à peu de plus en plus sur Santos et Vinick. On se retrouve projeté dans cette souffrière où se mêlent débats de fond et pures enjeux de communication, le tout rythmé au gré d'imprévus qui bousculent les thèmes, perturbent les sondages. Certes, je peux comprendre qu'au sortir de ce printemps assez étouffant dans ce domaine, tout français normalement constitué ne veut plus entendre parler de présidentielle, mais le souffle de la campagne ne tardera pas à vous gagner, vous plongeant dans des coulisses survoltées, bien plus complexes que le bipartisme apparent.

Arnold Vinick vous bluffera, vous faisant presque envisager votre adhésion au parti républicain, ou du moins, il vous réconciliera avec le GOP. La saison comprend de nombreux moments très forts. Notamment un débat en direct entre les deux candidats, qui laissa sa part à l'improvisation des acteurs... Les scénaristes esquissèrent enfin des réponses à l'encontre des shippers... Et même si je resterai à jamais perplexe devant le sort réservé à Toby, je garde un très bon souvenir de cette saison 7.

De l'émotion également marqua cette dernière année. John Spencer (Leo McGarry) décéda en décembre 2005. La série lui rendra hommage dans un épisode d'adieu émouvant.

A la Maison Blanche, c'était une série à part. Une série de grande classe qui restera sans doute ma série favorite, cette fiction spéciale que je retrouverai toujours avec plaisir, conservant mon constant mélange de fascination et de curiosité devant cette immersion dans un brainstorming virevoltant perpétuel.

Merci pour ces sept années d'une série qui a complètement changé mon rapport aux séries et aux fictions en général. C'était génial.

R.I.P.


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