Le PLF est connu. Certains pouvaient penser qu’avec un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés au monde, la hausse de la fiscalité resterait modeste. Que nenni. 20 milliards d’impôts et de taxes supplémentaires en 2013 auxquels s’ajoutent les 7 milliards de hausse votés dans le budget rectificatif cet été. Pratiquement 30 milliards d’euros supplémentaires qui seront prélevés dans la poche des Français et des entreprises pour alimenter un Etat glouton incapable de se réformer et encore moins de se moderniser. Le taux de prélèvements obligatoires dépasse les 46% du PIB et fait de la France la championne des impôts en zone euro. En clair, l’Etat ramasse la moitié des richesses produites chaque année dans notre pays. L’étatisation de la France, entamée depuis le début des années 80 s’accélère. Au-delà de cet aspect, ce niveau d'imposition aura forcément des conséquences négatives pour notre économie.
J'en cite trois :
- les ménages qui anticipent toujours vont être tentés d'augmenter leur niveau d'épargne pour se préparer à ces hausses d'impôts. Ce comportement rationel va pénaliser la consommation, donc la croissance.
- les entreprises qui ont déjà des marges très faibles vont se retrouver encore une fois mises à contribution. Plus d'impôts pour elles cela se traduit par moins d'investissement et donc moins de croissance.
- la fuite de certaines entreprises (ou équipes) et de certains ménages. Pierre Moscovici a beau dire qu'il n'y a pas "d'exode massif", il y a bien des entreprises et des ménages qui quittent la France et qui ne reviendront jamais.
L’étatisation de notre économie appauvrit la France.
