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Guéant Junior quitte le cabinet Dati

Publié le 28 mars 2008 par Rebus
 Une nouvelle démission vient d'avoir le lieu dans le cabinet de la volcanique Garde des Sceaux. Une de plus, la neuvième depuis que la nouvelle égérie de Dior a pris ses fonctions. Alors, ne peut on se poser la question, Rachida Dati a-t-elle un problême avec ses collaborateurs et subordonnés. Mieux, le problême ne serait -il pas Rachida Dati elle même.
 Surtout que le nouveau démissionnaire n'est pas n'importe qui, non, c'est tout bonnement le fils de Claude Guéant, le nouveau Père Joseph, l'Éminence Grise de Sarkozy. Guéant junior, j'imagine était là pour être un peu les yeux et les oreilles de Claude, pas à proprement parler un papamadit mais plutôt un Petit Rapporteur, surnom à la mode depuis la nomination de Nicolas Princen à ses fonctions euh, fonctions de cible préférée du net, honneur qu'il partage en ce moment avec Olivier Martinez, mais ne nous égarons pas.
  François Guéant, 32 ans et avocat de formation, peut être encore jeune et tendre, mais affublé certainement d'une carapace de saurien difficilement pénétrable, pour peu que ce renard à sang froid qu'est son père l'est un peu formé sinon brieffé. Malgré tout ça, Junior ne sera resté que sept petits mois au ministère de la Cosette de Châlon sur Saône. Rachida Dati, la passionaria sarkozienne applique à la lettre les principes de gestion des collaborateurs et des rapports humains, en vigueur dans l'entourage du nain. Cette forme de management qui utilise systématiquement l'autoritarisme, l'insulte et l'humiliation pour bien faire sentir son pouvoir. Les fameuses techniques idiotes du management par le stress.
  Sarkozyste zélée, toujours prête à monter au créneau pour défendre Sarko, ok, on peut reconnaitre cette qualité à Rachida Dati. Mais, par son comportement vis à vis de son ministère, le dédain exprimé aux  magistrats, le rejet des principes fondamentaux de la constitution, cet autoritarisme à tout crin, cette certitude d'être toujours dans le vrai, alors qu'elle s'est  mise toute la magistrature à dos. Rachida Dati a-t-elle réellement la stature nécessaire à cette fonction. Pas évident, surtout si on la compare à des prédecesseurs glorieux comme Badinter (sans même rentrer dans leurs divergences idéologiques) ou au professionnalisme malgré tout reconnu d'une Guigou. Et ceci sans même polémiquer sur l'obtention ou non de ses diplômes.
  Comme on a pu le voir dans cette fameuse interview en off sur France24, la bouillonante ministre est totalement persuadée du bien fondé de ses réformes. Mieux, elle s'auto persuade du soutien de nombres de magistrats. Alors que, c'est une première, sa réforme à la hussarde (sur le toit, Olivier Martinez) a amené des procureurs et juges à manifester, de même que des avocats, certains entamant des grèves de la faim. Quà cela ne tienne, mécontentement ou pas,  Rachida est droite dans ses cuissardes (non, ça c'est Carla) donc plutôt dans ses bottes montantes et passe outre. Sans s'inquiéter outre mesure de cette première, une grêve des étudiants, futurs magistrats. Rachida ne s'interroge pas. Elle est là pour appliquer le programme de Sarkozy, et celui ci a toujours raison. Ainsi soit-il.
 Neuvième démission donc et toujours pour les mêmes causes, l'attitude de la garde des sceaux, plus peut être la fragilisation pour "dis tout à Papa Claude" engendrée par le revers enregistré aux Municipales
 
  Des motifs divers à ces démissions sont annoncés officiellement, fatigue, non renouvellemnt de contrat, mariage, carrière à réorienter, volonté d'élever des chèvres dans le Larzac (euh, pas sûr celle là). Qui peut y croire sérieusement ?
  Il semble bien y avoir un problême Dati, mais tant qu'elle sera du cercle rapproché, la preuve, sa présence (pourquoi ? ) en Angleterre, elle ne risque rien.

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