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Festival du Film Franco-Arabe de Noisy-le-Sec : Des courts-métrages dérourants

Publié le 05 octobre 2012 par Jenbproductions
Festival du Film Franco-Arabe de Noisy-le-Sec : Des courts-métrages dérourants

Hier, Laurent Rivoire, Maire de Noisy-le-Sec et Annie Thomas, Directrice de programmation du cinéma " Le Trianon ", proposaient à la presse la projection des trois courts-métrages sélectionnés dans le cadre de la 1e édition du Festival du Film Franco-Arabe de Noisy-le-Sec , volet européen du festival éponyme organisé à Amman en Jordanie depuis dix-huit ans.
Dans la bande-annonce officielle de ce nouvel évènement culturel, Laurent Rivoire évoque, à propos de ces trois courts-métrages primés et des dix-sept autres longs-métrages proposés au public tout au long de ces dix jours de festival des " (...) des oeuvres étonnantes, remarquables, émouvantes, qui méritent d'être vues (...) ". Pour ma part, concernant ces trois premiers courts, j'y ai plutôt perçu des oeuvres déroutantes, même si je conçois parfaitement que ce point de vue est totalement subjectif et personnel.
The dark outside

Festival du Film Franco-Arabe de Noisy-le-Sec : Des courts-métrages dérourants

De Darin Sallam - Jordanie - 2012 - 14'30 - Prix de la meilleure fiction (Prix du jury). " dira une autre à la sortie des projections. Mais c'est sans doute l'un des premiers plans, lorsque la jeune fille se mire dans la glace à regarder son corps d'adolescente qui se transforme en jeune femme qui met mal à l'aise dans la suite du film, lorsque la jeune rebelle est confrontée à l'inspecteur d'académie dans une gestuelle équivoque qui laisse à penser un éventuel harcèlement sexuel. Visiblement je n'étais pas seul à rester perplexe. Excellente interprétation de la jeune fille, mais j'ai ressenti une sorte d'oeuvre inachevée, comme si le réalisateur avait souhaité, peut-être, offrir à ses spectateurs une fin " à tiroirs ". " " par des plans séquences volontairement répétitifs pour accentuer la nostalgie, le temps qui passe, le quotidien morne de cette femme dont on imagine la disparition de sa famille . Peut-être au cours d'un conflit. Sans aucun doute dans un climat politique inquiétant. Climat restitué avec l'apparition des ouvriers qui apposent des numéros sur les façades. Une société surveillée, presque à la Big Brother , tel un climat totalitaire. Celle qui semble être veuve se rebiffe et refuse qu'on lui impose cette normalisation. Le réalisateur à poussé dans les moindres détails l'intérieur de cette maison, cette intimité même. Une intimité à peine perturbée par l'apparition de son jeune voisin. Belle interprétation. A noter également l'illustration musicale qui renforce l'aspect tragique de ce court-métrage.
Synopsis : " Aujourd'hui, dans une école, deux petites filles pleines de fantaisie et d'imagination se confrontent malgré elles à la rigueur et la sévérité de l'établissement... Une façon assez fine d'épingler préjudice et barrières qui restreignent l'individu aujourd'hui dans nos sociétés. "
Mon avis : C'est sans doute le film le plus ambigu. Alors que l'intrigue se voudrait mettre en exergue une forme de rébellion entre l'enfance pleine d'espérances juvéniles et une société rigoureuse très austère, voire un climat politique presque dictatorial, le film dégage une certaine noirceur malgré l'évidente complicité des deux jeunes filles rôles-titre. Car au-delà de la couleur que ces jeunes élèves tentent d'imposer dans cette école presque lugubre et l'envie d'évasion qu'elles suscitent, le désir de liberté symbolisé par un papillon coloré qui lui vaut réprimande, telle une sanction plus politique qu'éducative, le réalisateur termine son oeuvre comme un goût d'inachevé. " Un film à plusieurs facettes " comme le disait un des spectateurs qui semble avoir ressenti lui aussi cette forme d'ambivalence. " J'en avais les larmes aux yeux" the dark outside " sera diffusé vendredi 12 octobre, lors de l'inauguration en avant-programme.
De Saïd Najmi - Jordanie - 2012 - 15'40 - Prix du meilleur documentaire (Prix du jury).
Faces
Mon avis : Le réalisateur capte ici des tranches de vies d'une famille de paysans, au rythme de leur vie quotidienne : chercher de l'eau, s'occuper du troupeau, préparer à manger. Très peu de dialogues et aucune voix off. Tout se dit au travers de regards, de gestes, de situations dans un décor sobre, dénudé. Le quotidien d'une famille dont l'isolement est seulement rompu par la visite d'amis venus acheter quelques bêtes. L'occasion pour eux de discuter, tout en partageant le thé, de leur avenir. Vendre le troupeau, aller s'installer en ville et changer de mode de vie ? On sent cette famille tiraillée entre un présent modeste et un avenir incertain ailleurs. Cette fresque sociale se déroule dans le désert jordanien en 2012, mais aurait tout autant pu se dérouler dans d'autres pays à d'autres périodes puisqu'elle traite de la ruralité et des incertitudes économiques qu'elle fait peser. Un film sobre, où l'image est superbement traitée, et qui m'a plus séduit que le précédent car moins abstrait à mes yeux.
Synopsis : " dans le désert de Pétra, le cinéaste raconte en quelques minutes une famille de bédouins, entre travail, pose, jeux, vie de famille... et leur doute sur leur futur, rester ou changer de vie en allant à la ville... "
" faces " sera diffusé vendredi 12 octobre, lors de l'inauguration en avant-programme, en présence du réalisateur.

De Ossama Bawardi - Jordanie - 2011 - 18' - Prix du public.
Synopsis : Hannen
Mon avis : Pour ce troisième court-métrage, le réalisateur nous amène dans un monde citadin. Hannen vit seule dans sa maison. L'ambiance y est superbement restituée Hannen vit seule dans une ville de Palestine, avec ses souvenirs. Elle fait la rencontre de Salem, un enfant qui habite à coté depuis peu... deux mondes, deux histoires vont se croiser

" Hannen " sera diffusé lundi 15 octobre en avant-programme, en présence du réalisateur.
Trois courts-métrages intrigants, quelque peu déroutants parfois. En tout cas, qui ne laissent pas indifférents. A voir.

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