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Des ados souriants, serviables, aimables, heureux...

Publié le 07 octobre 2012 par Toulousejoyce

Cela existe, en l'an 3000.

J'ai passé mon enfance dans les cités de la banlieue toulousaine, entre 1950 et 1970... Lorsque je vois comment se comportent les jeunes qui y vivent de nos jours, j'ai la nausée... j'ai, vraiment, envie de vomir.

Pour me remonter le moral et parce que je crois en la jeunesse, je suis partie en l'an 3000 voir quelques jeunes ados, garçons et filles.

Comme j'ai déjà indiqué dans une note précédente, la jeunesse de l'an 3000 va à l'école, au lycée, à l'université... c'est devenu, depuis 400 ans, une chose qui va de soi, une chose naturelle. En effet, beaucoup de violences dramatiques ont pu être mises sur le fait que les jeunes ne sortaient plus jamais de chez eux, qu'ils réalisaient tout depuis chez eux, toujours connectés…il n'y avait plus jamais de convivialité par rapprochements. Aussi, les adultes étaient des dogués violents, incontrôlables. La drogue faisait des ravages... les jeunes gens vivaient dans un monde complètement virtuel... tout était irréel. Tout était faux. On ne savait pas si l'on était face à un robot ou un être de chair. On ne voyait pas beaucoup de vieux, soit on les avait assassinés pour leur argent, soit ils étaient morts par la drogue et la tue-bouffe...

Quelques contrées permettaient aux gens de se rencontrer, surtout en Italie et en France et à de rares coins en Espagne. On allait dans ces contrées pour manger car la nourriture de ces pays-là avait encore du goût. Beaucoup de gens en avait marre de consommer des plats tout prêts... une nourriture plus chimique que nature qui avait la consistance du carton... d'ailleurs, les pauvres mâchaient des cartons en cellulose de riz, imbibés de saveurs étranges: fromages et poissons ou viandes, qui n'en étaient pas bien sûr au sens où vous l'entendez aujourd'hui, purée de ceci ou cela, sorte de ragoûnatias de protéines aux vitamines chimiques.

On trouvait rarement des fermes agricoles qui acceptaient de recevoir les gens: ils étaient trop violents, orduriers, indisciplinés et les paysans à l'ancienne ne voulaient plus faire la police, eux souhaitaient travailler dans leurs hydroponnes sans être ennuyés par les "cloportes", nom qu'ils donnaient à ceux des tours qui, tout à coup, se mettaient en tête de prendre l'air à la campagne...

Les sociologues et autres psy avaient fini par emporter la décision du gouvernement de la terre: il fallait redonner du sens à la communauté des humains et il fut décidé d'ouvrir des espaces communautaires pour les enfants, les étudiants, les jeunes adultes, les adultes plus âgés... bref, on en revenait presque à une hiérarchie sociale.

Me voici dans une pyramide maya... je suis près des ascenseurs d'étages et je regarde les gens arriver... il y a des groupes d'enfants plus ou moins âgés suivis par leur robot-éducateur. J'ai déjà dit que les jeunes (je vais utiliser ce mot pour définir des jeunes de 6 à 22 ans) se vêtissaient comme ils le souhaitaient: on voyait des princesses mongoles ou du moyen-âge, des empereurs romains, des lords anglais, des freaks du demi-millénaire, des ranja chinoises de 2300, des tonké africaines de 2180...

J'ai vu un jeune garçon d'environ 14 ans portant perruque blonde frisettée et redingote à la Louis XIV; sa redingote était couverte de diamants et rubis et scintillait de mille feux; il était maquillé: paupières noires et lèvres rouges... il sent très bon et tient à la main un bâton magnifique, doré et orné d'un diamant bleu énorme, pesant au moins 150g, de la plus belle eau de fabrication chimique, bien sûr!

Je regarde ses pieds chaussés de ces chaussures d'aujourd'hui, que l'on peut piquer au supermarché (des addidas tout de même! enfin, il s'agit d'une copie d'un modèle actuel...).

Le garçon s'est dit, sans aucun doute, qu'il serait plus à l'aise pour marcher qu'avec les ballerines à talons du Roi Soleil. On le remarquait parmi la foule des jeunes qui se bougeait tranquille pour monter dans l'ascenseur d'étages. Il a un je ne sais quoi qui le fait remarquer... en fait, il s'agit d'un jeune les plus doués de cette pyramide 78... son QI est évalué à 260 environ car, à ce niveau-là, il n'y a guère d'instruments de mesure adaptés... ceux qui l'entourent ont un QI qui tourne autour de 130 ou 150, ce qui les rendraient phénix d'une classe de 4e aujourd'hui.

En fait, ce roi soleil du 3e millénaire est fort en avance sur les autres uniquement de par son caractère, sa façon d'être et de penser... c'est un puissant "télépathe" et sa science lui a été infusée par une arrière-arrière-grand-mère super douée en la matière qui lui a donné les clefs de sa façon de procéder... pour lui, c'est une façon naturelle d'être et de se comporter, depuis qu'il s'en souvient.

Les autres le savent, l'acceptent et, font de leur mieux pour se hausser à sa hauteur. Contrairement à ce qui se passe aujourd'hui, on ne jalouse pas les autres à l'an 3000... on se dit: bravo! je peu, moi aussi, arriver à ce stade si je travaille!

C'est cela l'émulation, rien à voir avec la jalousie des avides et cupides d'aujourd'hui qui vous tuent pour un regard de travers! non, mais, quels animaux barbares... on devrait leur faire pareil, exactement la même chose, les éliminer et passer à autre chose... un jour viendra où les gens périront par là où ils ont péché.. peut-être alors rentreront-ils, de force, dans le rang de la communauté humaine?

Une magnifique tonké s'approche de lui... elle a une cascade de cheveux blonds et ondulés que n'importe quelle fille d'Afrique serait, aujourd'hui, heureuse de posséder. Sa peau noire, magnifiquement huilée contraste avec cette chevelure magnifique.

Elle est liane et mesure pas loin d'1,82 mètre, ce qui pour une gamine d'environ 12 ans n'est pas si mal.

Il faut savoir que les tonké se promènent pratiquement nues, couvertes de leurs cheveux qui enveloppent la poitrine et descend jusqu'au bas des reins. La peau noire est huilée savamment d'une huile de fleurs fraîches qui lui fait un bouclier puissamment odorant; on voit des dessins blancs finement apposés le long de ses cuisses et de ses bras.

Elle porte des bracelets de plumes d'oiseaux africains et un mignon string en peau de panthère... bien évidemment, comme toute tonké qui se respecte, elle marche pieds nus... ou presque, car, cela reste invisible, mais une semelle fine est collé à chaque plante de pied.

On ne les voit pas sous les cheveux mais on entend tintinnabuler des tas de colliers de toutes couleurs et réalisés avec des tas de matières différentes. Elle porte également une sarabande de grandes plumes dans ses cheveux qui la font paraître encore plus géante et les ongles de ses mains et doigts de pied sont recouverts d'un vernis à paillettes dorées.

Quand j'explique que les tonké sont nues, vous vous demandez si elles n'ont pas froids de se promener ainsi dans des halls climatisés... en fait, vous ne le savez pas, mais par-dessus sa peau huilée il y a une "nanopeau" qui lui tient chaud.

Les deux jeunes s'apprécient mutuellement parce que, étant à peu près de la même intelligence et hauteur de QI, ils ont encore plus le chic de se faire remarquer grâce à leurs tenues extraordinaires... en fait, ils ne s'habillent jamais deux fois pareils... et c'est un exploit pour le garçon qui veut toujours avoir quelque chose de Louis XIV et de Mozart, l'artiste qu'il apprécie le plus.

Je mets plus de temps à décrire les vêtements de ces deux-là qu'à regarder comment se comportent l'ensemble des jeunes. Ils sont, en fait, nonchalants, souriants, courtois et attentifs aux autres. Bon d'accord, les garçons ne portent pas le cartable des filles, puisqu'ils ont tous un robot perso... mais, la plupart de ces jeunes sont des parangons de bonnes manières, moins obséquieuses que les gens de 1900 certes mais, à les comparer à ceux que je vois ou entends dans des reportages... j'en reste assez rêveuse, croyez-moi...


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