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Pourquoi la nouvelle virginité de Manuel Valls ?

Publié le 08 octobre 2012 par Rsada @SolidShell

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Acide ironie du sort, jamais notre sacro sainte expression « les paroles s’envolent, les écrits restent » n’aura été aussi vraie. Une langue amie mais piquante n’hésite jamais à souligner ma propension à prendre appui sur la richesse des grands débats du passé –notamment ceux de la IIIème République- pour la comparer à la pauvreté à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés.

Ainsi donc, c’est avec cette même acide ironie que je me replonge dans un post publié en mars 2009, dans lequel j’exprimais la mélancolie de Manuel Valls face au barnum socialiste du Printemps des Libertés. Le Député-Maire d’Evry de cet époque, déplorait la faiblesse de l’argumentaire de ses camarades qui se bornaient à une opposition anti-Sarkozy sur la forme bien plus que sur le fond.

C’est dans ce même récit où j’évoquais la difficulté de Manuel Valls à faire entendre sa voix et à défendre l’idéal socialiste-libéral jadis défendu par Jean-Marie Bockel rallié, puis jeté, à la majorité de Nicolas Sarkozy. A cette époque, 2009 c’était hier, il ne faisait pas bon au sein du PS de parler des questions d’insécurité, de ne pas stigmatiser les entreprises, d’évoquer la nécessité des efforts partagés, de préférer un libéralisme assumé mais maîtrisé et de tirer un trait sur un assistanat perpétuel.

Trois ans plus tard et un quinquennat Sarkozy tout juste achevé, auront suffi à Manuel Valls pour bénéficier d’une nouvelle virginité. Mieux que cela, c’est une belle leçon qui est donnée à tous ceux qui en doutaient : la société française a fini par évoluer, donnant ainsi un sérieux coup de vieux aux dogmes ancestraux et aux pensées d’antan.

C’est désormais acquis, ce n’est pas avec les idées du passé que l’ont fait tourner la roue du progrès ! Le temps n’est pas à l’indignation mais à l’action. Au final, il vaut mieux avoir raison tard que tort trop tôt…

Ma langue amie mais piquante me dit souvent que bien que je m’en défende, je suis plus à droite qu’à gauche ! Avec un sourire en coin il ajoute : « Toi, tu finiras mal » ! J’assume et je signe…

A la manière de Clément Marot : « Tout vient à point à qui sait attendre ».   


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