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J’avais un chti peu rendez-vous avec moi-même

Publié le 09 octobre 2012 par Elosya @elosyaviavia

 J’avais un chti peu rendez-vous avec moi-même

C’était fin septembre.

J’étais un peu nerveuse. Lors de premières rencontres, je suis toujours un peu nerveuse.

Je m’étais « préparée avant », qu’est ce que j’allais dire, le pourquoi de ma venue ici, mon histoire là dessus. J’avais TOUT anticipé pour pouvoir être claire et précise (ma manière à moi pour me déstresser, n’est ce pas).

Alors non, ce n’était pas un entretien d’embauche, ce n’était pas non plus un rendez-vous amical, ni médical d’ailleurs.

Fin septembre, j’avais rendez-vous avec…

Une diététicienne.

Eh oui voilà, j’ai franchi un cap. Bon avant toute chose, je dois vous décrire dans quelle démarche s’inscrit son activité. Je l’ai trouvée en lisant son blog, j’aimais beaucoup son ton, sa manière d’évoquer l’alimentation, le goût, le plaisir de manger, la gourmandise. Puis je me suis renseignée sur son activité. J’ai vu qu’elle faisait parti des praticiennes de l’organisme GROS (structure dont font parti les docteurs Zermati et Apfeldorfer). Donc ici, point de praticiens qui vont vous filer le dernier régime à la mode, qui vont vous faire culpabiliser de trop manger, qui vont vous faire la misère parce que vous ne faîtes pas le poids qu’il faut.

Nan. Mais bon, j’avais tout de même besoin d’être rassurée.

Donc un peu flippée par mes réminiscences d’anciens rendez-vous avec des diététiciennes où j’avais été bien culpabilisée sur mon manque de volonté et sur le fait qu’être gourmande c’était PAS BIEN, où la praticienne avait levé les yeux au ciel à l’annonce de mon poids puis elle avait calculé mon IMC et là, mais alors là je m’étais faite enguirlandée telle une gamine de 6 ans qui aurait boulotté son goûter avant l’heure.

Du coup, avant ce 1er rendez-vous j’étais anxieuse. Je fus rassurée, ma diététicienne ne se la joue pas « maîtresse d’école sadique ». Elle adopte une démarche thérapeutique liée au notion de faim, de satiété et de comportement alimentaire, mais aussi fondée sur l’écoute et la bienveillance. Et puis j’avais THE big appréhension, me peser sur sa balance. Sauf qu’elle n’en avait pas (pfiouh soulagement) et que lui dire mon poids s’est révélé moins difficile que prévu.

Bon alors que puis-je vous dire sur ce rendez-vous ? Eh bien que l’on a fait le point sur ma vie, mon œuvre, mon glamour naturel. Ok c’est pas vrai, je m’égare. Je lui ai raconté mes histoires de régime depuis l’enfance, mes obsessions alimentaires, ce qui me travaillait dans mes troubles alimentaires, ma culpabilité et mon manque de plaisir quand je déguste une bonne part de gâteau parce que j’ai toujours une petite voix me disant que ça en terme de calories, ça va faire mal aux hanches. Je lui ai dit ce que je savais déjà sur ma faim, ma satiété, mon rapport compliqué avec mes sensations alimentaires. Mais surtout, je suis allée la voir parce que je n’y arrive plus seule. Je sais dans les grandes lignes ce que je peux faire, je sais que je dois m’écouter davantage, je sais que mon rapport aux aliments est complexe et ambivalent. Alors à force de faire des carnets alimentaires avortés, des tentatives pour freiner mes compulsions alimentaires sans réel succès, des sessions de dégustations avec plaisir qui partent en vrille, je me suis dit qu’il était temps de passer un stade au dessus et de me faire aider au lieu d’avancer…un peu…mais de continuer à me taper la tête contre un mur.

J’ai aussi envie de retrouver un rapport apaisée à la nourriture. J’estime avoir suffisamment souffert de mon rapport désastreux avec « la bouffe », je voudrais arrêter les frais maintenant. Et puis bon en filigrane de tout ça, il y a aussi mon envie de mincir. La bonne nouvelle c’est que j’ai arrêté de me focaliser sur une hypothétique, mais terriblement angoissante taille 38 qu’honnêtement je ne pourrais jamais atteindre. La bonne nouvelle, c’est que je veux garder mes formes, mais revenir à un poids et une taille où je me sente plus à l’aise et dans lesquels je puisse rester stable sans me priver de ma délicieuse gourmandise.

Voilà, voilà. Bon c’est un peu difficile de vous livrer en détail en quoi consiste exactement mon « travail » avec cette diététicienne, mais je pense vous en parler de temps sous la forme de petites anecdotes. Comme d’habitude quoi

:-)
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Ps : un petit message de remerciements à tous et à toutes, malgré le fait que mon article de vendredi, m’est apparu comme une évidence, je redoutais d’être maladroite en partageant mon histoire. Mais vos réactions, petits cœurs, commentaires, textos ont rassuré et ont apporté beaucoup, beaucoup de chaleur à la jeune femme que je suis. C’est important pour moi. Merci les loupiots.


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