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Chronique : C2C – Tetra

Publié le 09 octobre 2012 par Tupperwav @TupperWav

En mars dernier, la France se prenait un coup de crosse monumental et voyait déferler sur les ondes (timidement, au départ) le single “Down the Road” d’un groupe alors injustement méconnu : C2C.

On ne va pas jouer les hipsters en critiquant leur soudaine notoriété : les 4 nantais méritent amplement leur succès actuel. Leur prestation au festival Rock en Seine de cette année (parmi d’autres) a confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux, et leurs titres n’en finissent plus d’être repris : génériques, spots TV… impossible de passer à côté du groupe.

Profitons de ces quelques lignes pour nous envoyer deux ou trois fleurs (pas plus) : nous avions vu juste en mars dernier, à la sortie de leur premier EP, persuadés que le groupe allait exploser avec des titres aussi accrocheurs. Il est temps aujourd’hui de faire un point sur le “vrai” album que nous attendions alors : Tetra.

Coup 2 Chance ?

Pas vraiment : si l’album est (forcément) un peu en deça de nos attentes, c’est certainement parceque ces dernières étaient énormes, comme… mon impatience. Mais rassurez vous : on est en présence d’un excellent album, logiquement moins cohérent qu’une galette de 6 titres, mais néanmoins très réussi.

Concentrons nous sur les quelques titres additionnels : ils sont au nombre de 10, largement de quoi découvrir le talent des 4 DJ sur de l’inédit, pour ceux qui ont abusé de l’EP. Pour les plus forts en maths, il y a effectivement 2 titres qui ont disparu dans la transition : “Someday” et le remix de “Down the Road » par Irfane Outlines (et c’est tant mieux).

A la première écoute, on s’attend à tomber sur une autre bombe dans la veine de “Down the Road” : sans y parvenir vraiment, on découvre des titres plus variés et des guests qui collent parfaitement au style du groupe (ou l’inverse ?). Ajoutez à ça une maîtrise du sample et du scratch toujours impressionante, et vous obtenez un album qui tend à démontrer la culture musicale du groupe, au delà de l’électro et du turntablism.

Quelques titres ressortent quand même, et nulle doute qu’ils seront à leur tour repris un peu partout : il s’agit notamment des titres “Because of You” et “Happy”. Partageant avec “Down the Road” une bonne humeur taillée dans le vinyle, ils parviendraient presque à faire apparaitre un sourire sur le visage de Karl Lagarfeld. D’un côté, un titre pop léger, un refrain accrocheur et un featuring parfaitement maîtrisé en compagnie de Pigeon John. De l’autre, un titre très typé “gospel” même si Derek Martin s’en défend : lumineux, festif, joyeux, et finalement incontournable.

Le titre “Kings Season” avec Rita J. et le groupe Moongaï, réprésente également une très belle découverte avec 2 voix féminines qui se complètent parfaitement, entre lyrisme électro et phrasé hip hop. Enfin, mention spéciale au morceau “Le Banquet”, à écouter au minimum pour la technique hallucinante au scratch. Parfois indigeste, le titre évite cependant la démonstration et sait rester musical. En revanche, on a mal pour les vinyles.

En résumé : parfois moins facile d’accès que son petit frère, l’album Tetra n’en reste pas moins une vraie confirmation quant au talent de C2C. Plus riche, plus varié, au risque parfois de dérouter, il apparait comme un premier jalon de qualité sur la route du groupe. L’arrivée de guests est une bonne chose : parfaitement intégrés, ils apportent une vraie consistance aux morceaux, et permettent d’alterner avec des samples souvent excellents (et réalisés par de vrais artistes, de Nantes bien sûr).

Pour ceux qui découvriraient C2C avec cet album, et qui auraient raté leur premier EP : je vous envie, vous avez de quoi passer quelques heures avec un groupe “Made in France” dont vous pouvez être fiers.

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