Quelques soient les revenus de la famille, chaque élève y a droit. Un portable Dell au design plaisant. C'est unique en France (NDLR : bah non, à l'île de la Réunion, un plan similaire a vu le jour). Une idée de notre défunt Frêche aux idées toujours en avance sur les modes. Une longueur de trop visiblement car, oh surprise, l'ordi de Région n'est pas toléré en cours (dans la plupart des lycées).
D'une part les enseignants n'ont pas été préparés à l'outil et continuent de diffuser de bons vieux polycopiés et de noter au tableau l'essentiel.
D'autre part les jeunes ont vite tendance à bavasser sur facebook via une connexion wifi diffusée par Iphone. Toujours plus intéressant que le cours de bio-chimie de monsieur Vaseline.
Qu'importe ensuite que l'ado dispose déjà d'un tel outil. Mon fils Théo était déjà équipé, il a pu céder le sien à son frère…. Mais le plus marrant est de consulter les offres sur le bon coin ou ebay. Force est de constater que l'ordi se revend bien. Et c'est navrant.
L'an passé, près de 32 000 portables ont été distribués pour un coût unitaire de 496 euros. Vive la crise.
La charge totale ? 47,4 millions... Pour un outil qui n'est pas le bienvenu dans les salles de cours. Mais qui est assez puissant pour héberger "Warcraft " en ligne…
"Les ordinateurs sont invendables" précise Jean Bourquin, président de Région, rappelant que les lycéens et les parents doivent répondre de cet outil durant les trois dernières années de leur scolarité.
Une mascarade. Le corps enseignant n'a ni le temps, ni l'envie, d'assurer le suivi des ordis de région. Quant à la région LR, pourquoi n'a-t-elle pas mis en place une commission chargée de vérifier le devenir des portables ?
Ou mieux, préparer en amont le corps professoral à intégrer l'outil à l'enseignement.
Enfin, mais ce que j'en pense…. Il aurait été plus judicieux d'équiper l'ensemble des établissements d'espaces numériques conséquents dans lequel les jeunes qui ne disposent pas d'ordi chez eux auraient eu des postes de travail à leur disposition.
Moins électoral mais plus égalitaire…
Fanny LESGUILLONS