Honnêtement, je regrette le garçon. On s'amusait bien dans nos malheurs. Il était mauvais, agressif, clivant, inconstant,
inégal, bravache, narcissique, agité. Pour un blogueur politique, c'était un régal.
La Fabrique de l'Opinion avait mis quelques temps à le réaliser; puis tout le monde s'était rallié à notre
anti-sarkozysme.
Au moins le temps d'une campagne et d'une défaite. Depuis l'été, les médias conservateurs s'amusent à régulièrement titrer
sur l'éventuel retour de Nicolas Sarkozy (Et s'il avait raison ? Et s'il revenait ? Et s'il se déclarait ? etc...).
Nous espérons bien que Nicolas Sarkozy n'est pas loin. Comme Richard Nixon en son temps, nous avons quelques casseroles pour
lui. Comme Valéry Giscard d'Estaing en son temps, nous sommes prêts à nous amuser de sa rancoeur philosophale.
Pour l'heure, je préfère lire l'édition de cette semaine de l'hebdomadaire Marianne. Elle prolonge une analyse déjà faite
dans ces colonnes. Toutes celles et tous ceux qui célèbrent l'ancien monarque à tire-larigot n'espèrent qu'une chose: qu'il ne revienne jamais.
Et oui.
Ami sarkozyste transi d'adoration et de regrets, il faut te faire à cette cruelle idée: les meilleurs ennemis de Nicolas
Sarkozy sont dans son propre camp. Un éventuel retour contredirait trop d'ambitions.
C'est pour cette raison que nous sommes assez confiant sur le sort judiciaire de Nicolas Sarkozy; ça va balancer à droite à
chaque fois que Sarkozy fera mine de pointer son bout de nez.
Ami sarkozyste, console-toi.