Alpha Centauri (ou Alpha de centaure) est un système de trois étoiles proches l’une de l’autre.
Alpha Centauri A et Alpha Centauri B forment une étoile double (la première fait environ deux fois la taille du soleil et l’autre est à peine plus petite). Situées à 4.36 années-lumière, elles orbitent l’une autour de l’autre sur une période de 80 ans avec un éloignement variant de 11,2 à 35,6 UA (1 UA représente la distance entre la Terre et le soleil).
Des trois étoiles, c’est Proxima Centauri qui est la plus proche de nous, à 4,22 années-lumière, soit 270 000 fois la distance entre la Terre et le Soleil. Proxima est une naine rouge, mais avec une magnitude apparente de 11 elle est bien trop faible pour être vue à l’œil nu. Elle est éloignée d’Alpha Centauri par 13 000 UA. On suppose que cette étoile orbite autour du couple et pour cette raison, Proxima est parfois appelée Alpha Centauri C ( cette période orbitale est estimée entre 500 000 et 2 millions d’années). Les deux autres sont visibles de l’hémisphère sud à l’œil nu; c’est le troisième point le plus brillant de tout le ciel (hormis le soleil et la lune).
Il faut savoir que Alpha du Centaure A est une étoile spéciale, non seulement par sa proximité du soleil, mais aussi parce qu’elle possède des conditions très comparables : sa température et sa couleur sont similaires, les conditions sont stables avec une brillance qui varie très faiblement, l’étoile possède le même âge que la nôtre (une étoile doit être assez vieille pour que la vie ait des chances de se développer). De plus elle dispose assez d’éléments lourds, comme le carbone, l’azote, l’oxygène et le fer, ce dont a besoin la vie biologique et la formation de planètes.
Jusqu’à présent de nombreuses recherches se sont orientés vers ce système afin de trouver des planètes ; aucune géante gazeuse ou naine brune n’a été découverte. Cependant des modèles informatiques de formation planétaire suggèrent que des planètes plus petites de tailles comparables à celle de la terre pourraient y orbiter, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une éventuelle planète bleue centaurienne.
Quand saurons-nous s’il y a réellement des planètes ? Actuellement, le télescope Hubble recherche leur existence. Toutefois il est fort probable qu’il y ait au moins des corps célestes comme des astéroïdes ou bien des planètes naines.
Avec notre technologie actuelle, un voyage jusqu’à là-bas ne prendrai pas moins de plusieurs milliers d’années. Un voyage sans retour vers Mars durerait environ 6 mois , multipliez donc cette durée par un million !
Pour organiser une expédition humaine ou envoyer une sonde, il faudra créer un engin doté d’une technologie très sophistiqué et pouvant voyager à une vitesse proche de la vitesse de la lumière, si on ne veut pas attendre des générations et des générations.