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Critique Ciné : To Rome With Love, patate bourrative..

Publié le 12 octobre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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To Rome With Love // De Woody Allen. Avec Jesse Eisenberg, Ellen Page et Alec Baldwin.


Après l'excellent "Minuit à Paris", Woody Allen continue son petit voyage européen commencé avec Vicky Cristina Barcelona en 2008. Malheureusement, To Rome With Love est à mon sens l'un des films les plus mineurs de la carrière de Woody Allen depuis le très discuté Melinda et Melinda. Le problème n'est pas le lieu mais bel et bien les histoires qui ne sont malheureusement pas intéressantes et ne font pas toujours rêver. Malgré les ratés de To Rome With Love, il y a quelques bonnes idées ici et là et une image toujours soignée. Mais c'est aussi un regard libre sur la société et cette fois à Rome. Woody Allen refait donc ce qu'il a déjà pu faire ailleurs et c'est assez dommage car ce film faussement chorale avait un casting particulièrement bien sélectionné. Je pense surtout à Jesse Eisenberg et Ellen Page qui forment un couple particulièrement mignon dans ce film. Je trouve donc dommage de l'avoir autant sous exploité. Peut être que Woody Allen aurait gagné en ne racontant que leur histoire à eux et en oubliant complètement les autres histoires.
To Rome with Love nous fait partir à la découverte de la ville éternelle à travers différentes histoires de personnages, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos.
To Rome With Love est aussi bourré de quelques clichés italiens (notamment avec le personnage de Penélope Cruz ou encore tout le côté journalistique et l'approche du personnage de Roberto Benigni réduit à un accessoire - ce qui est très dommage quand on a un acteur aussi talentueux que lui, qui peut exploser quand on lui laisse faire ce qu'il veut -). To Rome With Love n'en oublie cependant pas de nous amuser, et par là je pense évidemment à l'histoire de ce chanteur qui ne sait chanter que sous la douche (la séquence sur scène était vraiment très cocasse). Mais le film ne pousse malheureusement pas le bouchon suffisamment long. On reste donc en surface. Pourtant l'exploitation de la projection d'Alec Baldwin apporte une sorte de côté féérique à ce film sans que malheureusement cela fonctionne complètement. Woody Allen s'encroute donc dans des choses qu'il connait mais qu'il recycle jusqu'à la moelle.
Du coup, To Rome With Love ressemble à un remake d'un film qu'il a déjà fait. Je pense à une version plus jeune de Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (qui n'était pas la plus grande réussite du réalisateur). En grand admirateur du cinéma de Woody Allen je me sens donc violé par To Rome With Love. Surtout que j'adore la culture italienne (ce qui m'a beaucoup servi puisque les passages en italien n'avaient pas de sous titres et j'ai réussi à tout comprendre par moi même). On peut cependant saluer l'essai qui est louable et qui nous permet malgré cela de voyager dans un Rome pas trop touristique (même si l'on cite la fontaine de Trévise dès les premières minutes du film). Les rencontres s'enchainent mais le film manque de fluidité et à la fin laisse une impression pâteuse au spectateur qui s'ennui évidemment. On s'ennui à côté de ce côté automatique, virus qui a pris les doigts de Woody.
Note : 4/10. En bref, c'est joli et Woody Allen reste un bon metteur en scène et sait attirer un casting 5 étoiles, mais son scénario est malheureusement un remâchage ennuyeux de ce qu'il a déjà pu faire par le passé. Woody Allen montre une fois de plus ses limites… Dommage.


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