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Poésie de proximité

Publié le 29 mars 2008 par Valérie Bernard

ff53506c97589022fda8a00ce2a7778e.jpgPoésie de proximité, c'est comme cela que Pierre-Louis Basse et Fabien (as Grand Corps Malade) ont défini le slam en cette fin de matinée (ou début d'aprem) sur Europe1 dans l'une de mes émissions préféres (Faites comme chez vous).

Un délicieux moment : d'abord parce que blottie dans le lit contre Miss Star Ac' (ma Blonde number one) qui se sent patraque depuis hier, et aussi parce que j'ai l'impression égoiste que Fabien et Pierre-Louis ne parlent que pour moi dans le radio-réveil.

Séquence émotion quand Pierre-Louis demande à Fabien ce qui a changé depuis leur première rencontre, son premier passage à Europe 1, il y a 3 ans  : moi aussi j'y étais (cf. Le Parisien).
Le succès ne l'a pas étourdi : Fabien habite toujours Saint-Denis, anime toujours des ateliers slam.

J'avais un peu peur, Fabien va-t-il parvenir à nous surprendre après son album midi 20 ?
Nous transportera-il encore au pays de la ville énigmatique et poétique ? Où les mots glissent sur le bitume et rebondissent sur les clichés ?

J'ai vibré, je suis charmée, les textes sont poignants de poésie, de vérité, ancrés dans la proximité et le quotidien, sans être chiants ou plats. Bravo aussi à S.Petit Nico, toujours aussi doué en arrangements et autres accompagnements musicaux.

Je viens d'là
, véritable hymne à la banlieue,
où l’artiste dénonce la stigmatisation, « un territoire qu’il aime et qu’il défend, même si tout n’y est pas rose ».
« il faut voir à la télé comment on parle de là d'où je viens, si jamais je connaissais pas, j’y emmènerais même pas mon chien…». Il ne nie pas pour autant les problèmes que l’on peut trouver, mais il fait honneur à sa banlieue, en mettant en valeur son énergie et son identité propre, trop souvent noyés dans les clichés.

Musique qui sent le vrai, le frais. « Je viens d'là et je kiffe ça malgré tout ce qu'on en pense.»
Comme Fabien, même si je viens pas dlà, j'ai choisi d'y vivre en famille depuis bientôt 5 ans, c'est sur ces territoires que je puise beaucoup de mon inspiration.

Regardez, écoutez, humez, cette version A-capella, filmée en septembre lors d'une Slam session.


Grand corps malade-je viens de là


«
Comment va Petit corps malade ? »
demande Fifi Brindacier (Blonde number 2), telle une souris qui s'était cachée pour observer. 

La rêverie interrompue reprendra lundi. Hâte de foncer à la FNAC banlieue (heu pardon FNAC périphérie) la plus proche pour acheter "Enfant de la ville" : lundi 31 mars, c'est le jour de sortie du dernier album de Fabien Marsaud as Grand Corps Malade.

N'oubliez pas : 31 mars, c'est aussi le dernier jour pour voter pour vos banlieusardises made in Zora, sélectionnées au Festival de Romans, catégorie Expression citoyenne. Je compte sur vous !

Festival de Romans

@suivre donc, très vite une chronique d'humeur "FNAC banlieue, tout un concept..." 


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