La présidente du Medef, Laurence Parisot, décrit l’état de l’économie française en des termes très inquiétants, dans un entretien à paraître lundi 15 octobre dans Le Figaro, et demande au gouvernement de provoquer en urgence un « choc de compétitivité » pour ne pas devenir « l’homme malade de l’Europe ».
« Nous sommes passés d’un avis de tempête à un avis d’ouragan, s’écrit Mme Parisot. Certains patrons sont en état de quasi-panique », dit-elle en soulignant qu’aucun secteur d’activité « n’affiche de prévisions autres que pessimistes jusqu’à la fin de l’année. » « Nous assistons à une défiance généralisée des investisseurs, résidents comme non-résidents. Lorsque, pour investir, ils ont le choix entre plusieurs pays, les grands investisseurs étrangers excluent maintenant la France d’emblée », assure-t-elle.
« UN VENT DE FRONDE SE LÈVE DE PARTOUT »
Le gouvernement a chargé l’ancien président d’EADS Louis Gallois de remettre un rapport sur la compétitivité début novembre. Laurence Parisot attend de pied ferme ce document qui, dit-elle, provoquera une déception « immense » chez les patrons d’entreprises « si un homme tel que Louis Gallois, qui fut un très grand chef d’entreprise et capitaine d’industrie, ne montre pas comment créer un véritable sursaut, ce que l’on appelle un choc de compétitivité ». « Il y a dix ans, l’Allemagne était l’homme malade de l’Europe et si nous ne faisons rien, bientôt ce sera au tour de la France », met-elle en garde.
source : lemonde.fr
Avis de la Rédaction : Cela fait plusieurs mois que l’on annonce que la France va bien plus mal qu’elle ne le laisse penser. La confirmation du Medef soutient notre théorie qui verrait bien la France plonger dans les mêmes ennuis que l’Italie et l’Espagne