Les pigeons entrepreneurs sont complètement manipulés. On fait semblant de les comprendre mais on leur plante un couteau dans le dos.
Un billet d'humeur de Yoan de Hautcastel.
La plupart des articles des #geonpi que je lis sont brillants. Clairs, concis, lapidaires. Cependant ils ont une chose en commun, leurs auteurs sont d'une naïveté confondante quand il s'agit d'affronter des politiques. À part les vieux briscards syndicalistes de la CGPME ou du Medef qui savent parfaitement à qui ils ont affaire, les pigeons sont complètement manipulés. On fait semblant de les comprendre mais on leur plante un couteau dans le dos en faisant publier quelques pamphlets dans la presse subventionnée. Les membres du gouvernement ont l'air de s'amuser comme des petits fous à mener en bateaux ces néophytes de la politique... pour au final proposer quoi ?
1- Des amendements dérisoires qui ne concerneront qu'une infime proportion d'entrepreneurs qui auront la chance de passer entre les fourches caudines des petits caractères, ceux que l'on ne communiquent pas, ceux qui réduisent à néant l'espoir de gogos qui croient encore à la probité de nos élus.
2- Un prétexte pour augmenter la fiscalité sur les œuvres d'art et un projet de nouveaux impôts se concentrant sur l'immobilier. Les #geonpi ayant eu l'extrême délicatesse de désigner du doigt les secteurs qui "injustement" n'étaient pas touchés par la rage taxatoire des pieds nickelés qui prétendent nous gouverner...
À côté, nous trouvons les syndicats patronaux, dont les dirigeants sont rompus aux arcanes de la politique et qui n'agissent qu'en fonction de leurs intérêts et non de celui de leurs adhérents. Ce sont, eux aussi, des politiques. La CGPME se désolidarise du mouvement des pigeons en prétendant que les intéressés n'obtiendront rien de plus du gouvernement et que celui-ci pourrait s'agacer et revenir sur les concessions promises ! On croit rêver ! Mais à qui avons-nous affaire ? À de sales gamins capricieux ? De deux choses l'une, soit la CGPME se fout du monde et a elle-même obtenu des prébendes de l'État en échange d'une division marquée et remarquée du mouvement de protestation patronal, soit les dirigeants syndicalistes sont des imbéciles qui pensent qu'en nourrissant le lion ou en s'agenouillant devant lui on pourra éviter de se faire dévorer.
Entrepreneurs, indignez-vous reprenez-vous ! Sachez une fois pour toutes, qu'un politique, qu'il soit de droite ou de gauche, ne roule que pour lui-même et se fiche comme d'une guigne de votre sort ou de celui du pays. On ne convainc pas le gouvernement, on le fait plier à l'instar des syndicats extrémistes Sud et CGT.
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