Samedi, j’étais à l’anniv surprise d’une copine.
C’était vachement bien. La surprise a très bien fonctionné. La demoiselle était ravie de la sauterie et de ses cadeaux. Nous avons également bien mangé dans un resto faisant des tapas nommé Lizarran dans le 9ème.
On a bien picolé de la sangria aussi ah ah.
Bref, une bonne soirée comme je les aime. A cette occasion, mon amie S. avait ramené des photos d’avant pour que l’on revoit des trognes version « j’ai la petite vingtaine » de certains convives de la soirée. Quelle ne fut pas, ma fucking surprise de voir 3 photos de moi dans cet album avec une tête toute jeunette. Eh bah, ça m’a fait tout chelou.
Sur les photos, je devais avoir entre 22 et 24 ans, je crois.
Et c’est marrant parce qu’en me regardant, je me suis trouvée mignonne. Et en les re-regardant une nouvelle fois dans la soirée, je me suis même trouvée sacrément canon. J’ai revu là ma chevelure chatoyante qui se baladait plus au gré du vent, rapport que maintenant je change de coiffure souvent, mais j’attache aussi trop souvent mes cheveux. Je portais de jolies couleurs, bien vives (ça n’a pas changé) et surtout j’ai été sidérée par la finesse de mes bras, de mes poignets, mes joues moins rondes, j’avais des formes, mais rien de très prononcé.
Alors je ne te cache pas que j’ai commencé à idéaliser le corps de mon moi « vingtenaire », même que je me disais que je serais ravie d’avoir ce body là, maintenant, tout de suite.
Mouais la bonne blague, voilà que ma mémoire sélective me joue des tours. Parce qu’à l’époque je n’étais pas du tout aussi admirative de moi-même. Non de non. Je me souviens que je me trouvais continuellement trop grosse (moui je sais, il semblerait que ça n’a pas trop changé dans ma tête là dessus) et que je me sentais parfois mal dans ma peau. Dans les jours avec, je me trouvais au mieux mignonne, dans les jours sans je me trouvais potable. J’ai regardé les photos et je me suis dit merde, qu’est ce que je pouvais être dure avec moi-même alors que franchement j’étais canon bordel ! Que de temps perdu à me scruter dans la glace et à regarder mes bourrelets disgracieux, que de temps perdu à ne pas aborder des garçons qui me plaisaient sous prétexte que j’étais persuadée que je me prendrais un râteau à cause de mon « physique », que de temps perdu à me morfondre et à me dire que quand je serais plus mince et plus ceci ou cela, je serais la reine de la pampa youpi ya ya, youpi, youpi ya.
Du coup, mes considérations sur mon physique de l’époque se rapprochent de ce que je peux parfois penser de moi aujourd’hui. Je me suis faite la réflexion que dans 10 ans, j’aurais peut-être la même réaction. Je reverrais des photos de moi et je me dirais : waouh, t’étais pas mal en fait, tu te prenais trop la tête avec tes complexes. Ce qui pourrait être constructif grâce à ces photos, ce serait de me rendre compte maintenant que je me « gâche » trop la vie avec des pensées à la con sur moi et mon physique et de ne pas attendre 10 ans pour le faire.
J’aimerais vous dire que penser cela a fait tilt dans ma tête et que du coup je me suis vue tout à fait autrement (même si c’est bon, malgré mes complexes, je me trouve pas trop mal hein, j’avance
). Eh bien non, pas de tilt miraculeux. Pas de révélations. Je reste pour l’instant camper sur mes positions et je ne sens pas de changements dans un sens ou dans l’autre. Juste l’idée que cette pensée s’ajoutera aux autres et qu’un jour, au moment où je m’y attends le moins, cette idée rejaillira seule ou accompagnée d’autres idées dans un agrégat qui me touchera au plus profond de moi-même. Ça fera peut-être bouger l’édifice de mes convictions et de mes réflexions et là je verrais la petite lueur d’un changement en moi. Ce jour là, je serais ravie d’accueillir cette idée à nouveau quel qu’en soit sa portée.Mais pour l’instant, ha bah pour l’instant, je bouillonne de réflexions, ça se fait une place et ça sortira.
Le moment venu.
Je vous laisse avec ma dernière obsession musicale : Adele qui interprète le titre phare du dernier James Bond.