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Théâtre privé

Publié le 29 mars 2008 par Maxd

Les Français sont-ils moins gais que jadis et rient-ils moins qu’à l’époque de Napoléon III ? C’est ce que pense Henry Gidel,vaudeville.1206818026.jpg grand spécialiste du théâtre comique et auteur de nombreux ouvrages sur Eugène Labiche, Georges Feydeau, Sacha Guitry et le théâtre pour rire. Selon lui, à cette époque les Français étaient sans nul doute le peuple le plus drôle et le plus gai d’Europe. C’était l’heure de gloire du vaudeville et des théâtres de boulevard, ces petits théâtres d’abord construits seulement en bois et établis sur les anciennes fortifications de Paris converties en promenades. Dans ces théâtres, on jouait de nombreux vaudevilles, souvent plusieurs courtes pièces en un acte qui se succédaient dans une même soirée jusque tard dans la nuit, la rotation des pièces étaient rapides ne serait-ce que parce que le public en était infiniment plus restreint qu’aujourd’hui et les auteurs de vaudeville légion : on comptait vers 1845-1850 près de 163 vaudevillistes.
Mais au fait quelle est l’origine du mot vaudeville ? Certains situent son origine au 15ème siècle et attribuent sa paternité à un foulon normand, Olivier Basselin, qui fut le premier à fabriquer des chansons nouvelles sur des airs anciens et qui habitait Vau-de-Vire devenu avec le temps voix de ville puis vaudeville. Pour d’autres, il s’agirait d’un composé des deux radicaux verbaux vauder (aller) et virer (tourner). Quoi qu’il en soit, les premiers vaudevilles étaient chantés avant de devenir avec Eugène Scribe de véritables pièces de théâtres bien ficelées et des comédies de mœurs satiriques puis avec Eugène Labiche des pièces pleines de fantaisie avec un grand sens de la formule drôle et de la vie des personnages enfin avec Georges Feydeau des comédies de situation où le quiproquo est roi. Par la suite le théâtre de vaudeville, concurrencé par l’opérette, se démode. Le vaudeville et le théâtre de boulevard furent mésestimés et méprisés, tout comme de nos jours, par le théâtre dit “sérieux”. Et pourtant ce n’est pas à la Comédie Française que furent d’abord joués Eugène Ionesco et Samuel Beckett. La Cantarice chauve fut créée en 1950 au théâtre des Noctambules et est jouée sans interruption depuis 1957 au théâtre de la Huchette. Beckett fit jouer la première fois En attendant Godot en 1953 au théâtre de Babylone.


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