© LAT / Lotus
Kimi Räikkönen (né le 17 octobre 1979 à Espoo, en Finlande, à côté d’Helsinki) est un drôle de gars. Un pilote doué, incontestablement, et dont les répliques cinglantes aux médias, et son côté petite bouille scandinave sympa, mais froide, en ont fait un des chouchous du public. Adoré par son talent tout aussi bien que par ses interventions, le champion du monde Finlandais est également sur le podium des bests of-the-bests meilleurs temps au tour, à la troisième place derrière Prost et Schumi (37).
« Kimi Räikkönen va s’intéresser au sport automobile par l’intermédiaire du karting. Aux alentours de sept ans, alors qu’il pratique du hockey sur glace, son père le conduit avec son frère chez un ami dont le fils pratique le kart : les deux frères sont conquis. Dès ses dix ans, il connaît une longue série de succès. Sa première course en dehors de son pays d’origine a lieu pour ses quinze ans à Monaco. En 1999, il participe pour la première fois à des courses de monoplaces et se fait remarquer en remportant les quatre courses auxquelles il participe en Formule Renault. En 2000, il remporte le championnat britannique en s’imposant à sept reprises sur les des dix courses figurant au calendrier. » nous apprend Wikipédia.
Peter Sauber, patron de l’écurie éponyme, le « découvreur de talent » lui propose donc un baquet chez Sauber/Petronas pour la saison 2001. La F.I.A. tiquera un peu au début, mais finalement, « Raikko » obtiendra sa super licence. Il fera équipe avec un autre jeune talent, Allemand lui, Nick Heidfeld, pur produit de la filière Mercedes.
Sauber, en 2001, sort d’une saison 2000 catastrophique: 8èmes du championnat avec seulement six petits points (Tous inscrits par l’expérimenté Mika Salo, un autre Flying Finn, qui aura sauvé d’ailleurs d’autres écuries du zéro pointé de la même manière: Tyrell de 1995 à 1997, avec 5,5 et 2 points, marquera la moitié des points chez Arrows en 1998, et les dix points qu’il marquera chez Ferrari en 1999 donneront le titre constructeur à cette dernière). Peter Sauber tente donc le coup du surdoué, avec Kimi, et du jeune prometteur (Heidfeld) pour une saison 2001 qu’il espère plus prolifique. Nombreux sont les observateurs voyant en Kimi un pilote très inexpérimenté, et ne donnaient pas cher de la peau de l’écurie Suisse.
Las, c’était sans compter sur le talent naturel de Kimi, en 2001, Sauber finira à la quatrième place du championnat avec 21 points, derrière les intouchables Ferrari, Mac Laren et Williams BMW, avec Kimi se classant dans le Top 10 pour sa première saison avec 9 points. Les patrons d’écurie furent d’ailleurs fort impressionnés par sa capacité de conserver son sang-froid en toutes circonstances, et un caractère plus introspectif qu’extraverti, d’où le surnom qu’il lui sera donné, Iceman, l’homme de glace.
Mac Laren Mercedes, qui, avec Mika Häkkinen sur les quatre dernières saisons enlèvera consécutivement 2 titres pilotes et un titre de vice champion, plus une 5ème place en cette année 2001, doit chercher un pilote pour remplacer l’autre Flying Finn, et ce pilote sera Kimi.
Qui montera à la sixième place au général de 2002, juste derrière son pilote n°1, un certain David Coulthard, vice champion du monde en titre. En 2003, Kimi fait éclater son talent,
D’une grande régularité tout au long de l’année, il se positionne comme un candidat au titre mondial qu’est (Hormis l’intouchable Schumacher) également en mesure de briguer le Colombien Juan Pablo Montoya (Williams-BMW). Au Grand Prix du Japon, dernière manche du championnat, il est le seul pilote encore en mesure de ravir le titre à Schumacher qui compte neuf points d’avance sur lui. Sa deuxième place, la septième de la saison, est toutefois insuffisante pour devancer le pilote allemand et l’oblige à se contenter de son premier titre de vice-champion du monde.
2004 sera plus complexe, avec une domination insolente de Ferrari, qui briguera absolument tout, le championnat fut plié avant même le 3/4 saison. Ses espoirs de bien figurer au championnat sont rapidement douchés par le manque de compétitivité de la nouvelle McLaren, la MP4-19, qui s’avère en outre peu fiable. 2005 le verra revenir au plus haut niveau, le titre lui échappant pour un peu plus d’une dizaine de points, de par la faute de sa monture le plus souvent, derrière un certain Fernando Alonso, bien à l’aise dans sa Renault, comme nous le montre sa bio sur Wiki:
« Un troisième succès consécutif lui semble promis lors du Grand Prix d’Europe, organisé sur le Nürburgring, mais les vibrations causées par un « plat » sur son pneu provoquent une spectaculaire casse de sa suspension à l’entame du dernier tour et offrent la victoire à Fernando Alonso.Ses chances d’être titré s’envolent définitivement au Grand Prix du Brésil, antépénultième manche de la saison, qu’il termine deuxième devant Fernando Alonso, lequel décroche son premier titre de champion du monde. Pour l’honneur, Räikkönen s’impose lors de la manche suivante au Japon : parti de l’avant-dernière ligne, à la dix-septième place, il fournit un effort tout au long du Grand Prix pour se rapprocher de la tête de course. Dans les derniers tours, il se lance à l’assaut de la première place détenue par Giancarlo Fisichella qu’il dépasse à l’entame de l’ultime boucle. Il termine second de la dernière manche, en Chine, remportée par Fernando Alonso. Il termine second du championnat avec 112 points, 21 de moins qu’Alonso. »
2006 sera plus handicapante, de par la faute de sa monture, il parviendra malgré tout à finir 5ème, mais loin des perfs des années précédentes.
© Vtornet / CC GNU FLD
En 2007, à l’issue d’un final de toute beauté, et alors passé chez Ferrari, pour remplacer Schumacher, il deviendra champion du monde pour 1 point devant Lewis Hamilton, et Fernando Alonso. Il bluffera d’ailleurs les observateurs en faisant quelque chose que personne d’autre (Hormis Fangio) ne fera: À peine installé dans sa nouvelle écurie, Kimi Räikkönen débute la saison 2007 en fanfare. Lors du premier Grand Prix, enAustralie, il devient le premier pilote Ferrari depuis Juan Manuel Fangio en 1956 à réussir un « hat-trick » (pole position, meilleur tour en course, victoire) dès sa première course.
2008 et 2009 verront la carapace de Iceman se fissurer quelque peu, le Finlandais ne trouvant pas « l’appui » qu’il espérait, et il prendra lui aussi 2 années blanches, afin de se consacrer au championnat WRC (Où il finira dixième au général final, pour sa première année. Pour quelqu’un débutant directement, et venant de la monoplace, un joli résultat, d’autant plus beau que Kimi fera énormément de tôle froissée dans le championnat, et sera souvent en DNF).2012 voit le retour du Finlandais. Les observateurs n’y croient pas, certains crient même au scandale, car après Schumacher, Raikkonen, pourquoi pas Prost?. Dès le deuxième GP, en Malaysie, il en fera taire une partie en signant son 37ème meilleur temps au tour. Et au fil de l’année, se hissera, jusqu’à ce mois d’octobre troisième au classement général du championnat, derrière l’intouchable Vettel, et l’extraordinaire Alonso. Mais devant Button, Webber, Rosberg, et Hamilton, qui, il est vrai, connait de sérieuses difficultés en cette fin de championnat.
Avec une Lotus E20, qui, sur le papier, est certainement la meilleure voiture de 2012 avec la Mac Laren, et à présent, de la Red Bull, il a montré un visage, plus serein, est devenu beaucoup plus technique sur le ressenti, allant même jusqu’à détecter des plaquettes de freins n’ayant servies qu’une fois, et se plier, non encore sans une certaine mauvaise grâce, aux exercices « médias ». Sûr de lui, même techniquement (Ce qui était, avouons le, son principal défaut auparavant, mais qui peut être grâce à ses deux années de WRC l’a fait mettre la main à la pâte), il commence d’ailleurs à faire la frayeur des ingénieurs lorsqu’il sent que le développement de la voiture ne va pas: Il aura fallu presque 6 courses avant qu’il n’obtienne un ressenti jugé simplement satidfaisant sur sa direction. A Spa, à son ingénieur lui disant d’aller plus vite, Kimi rétorquera alors » Donnez moi plus de puissance alors !! ». D’autres piques du Finlandais sont tout aussi savoureuses: « Je sais ce que je fais » ou « D’accord, mais la voiture n’est pas assez rapide, alors je fais comment? », le tout mâtiné d’un soupçon d’ironie, à présent saucé d’un petit sourire en coin qui lui font redevenir immédiatement sympathique dès qu’il descend de la monoplace. Sur le dernier GP, équipé d’un échappement à effet Coanda, il finira « meilleur des autres », dans un no man’s land, 20 secondes derrière le groupe RedBull Ferrari, et bien devant le 5ème, accroissant ainsi son avance sur Lewis au général.
Kimi ne jouera peut être pas le titre cette année, mais comme il le dit, « La seconde ou la troisième place ça ne m’intéresse pas. C’est la place du perdant. »
© Ilrepo / CC
Et comme toute la Finlande, fait preuve d’abnégation, de détermination, de courage, tout en continuant à ébahir les médias, avec une Lotus qui semble pourtant au bout du rouleau, malgré l’effet Coanda.
À l’issue du Grand Prix de Corée du Sud 2012
- 10 saisons en championnat du monde de Formule 1.
- 1 titre de champion du monde.
- 172 départs.
- 32 départs en 1re ligne.
- 16 pole positions.
- 18 victoires.
- 68 podiums.
- 37 meilleurs tours
- 2 hat tricks.
- 746 points marqués.
- 23 deuxièmes places en Grand Prix.
- 27 troisièmes places en Grand Prix.
- 109 arrivées dans les points.
- 48 abandons.
- 1 079 tours en tête.
- 5 466 kilomètres en tête.
- Débuts : Grand Prix d’Australie2001, sur le circuit de Melbourne, le 4 mars2001 – 6e
- Première victoire : Grand Prix de Malaisie2003, sur le circuit de Sepang, le 23 mars2003
- Première pole position : Grand Prix d’Europe2003, sur le Nürburgring, le 29 juin2003
- Premier hat trick : Grand Prix d’Australie2007, sur le circuit de Melbourne, le 18 mars2007 (Stats:Wikipédia)