Magazine Basketball

Rajon Rondo, incontestable leader

Publié le 17 octobre 2012 par Insidebasket @insidebasket
Rajon Rondo est un personnage énigmatique. Au-delà du joueur exceptionnel qu'il est devenu au fil des années, il a également développé un leadership que beaucoup ont du mal à évaluer. La faute probablement au "masque" qu'il porte constamment lorsqu'il est sur le terrain, mais aussi à la présence à ses côtés de vétérans respectés, et plus vocaux que lui.
Pourtant, les Celtics n'hésitent plus à citer Rajon Rondo comme leader de vestiaire. Pas Kevin Garnett, pas Paul Pierce, mais bien le jeune meneur autrefois fougueux, parfois (souvent) têtu, mais excellent coéquipier.
"Il a fait tant d'énormes progrès l'an dernier, qu'il se devait d'être un leader" confirme Paul Pierce sur ESPN. "KG et moi n'allons plus être là encore très longtemps, donc il est temps pour lui de donner de la voix, surtout avec le départ de Ray."

Ray Allen, le nom est lâché. Celui avec qui le courant ne passait plus vraiment selon certaines rumeurs, parti rejoindre l'ennemi Miami Heat.
"Ray était génial" indique Keyon Dooling, jeune retraité des Celtics. "Rondo a beaucoup appris de lui, comment se préparer, comment prendre soin de son corps. Mais la façon dont Ray était un leader, était différente de celle de Rajon. Pas mauvaise, juste différente.
Ray ne savait pas comment communiquer avec Rajon, comme nous savions le faire, comme KG le faisait, lui qui a toujours adoubé Rajon. J'adore Ray, j'adore sa famille et c'est un vrai professionnel. Mais ce n'est pas juste la façon dont est sorti cette histoire. Ray avait une très bonne relation avec les médias alors que Rondo était silencieux. Dans quel sens croyez-vous que les articles vont aller ? Parfois, j'avais l'impression que Ray passait plus de temps avec la presse qu'avec ses coéquipiers."

Rajon Rondo confirme plus ou moins ces propos, préférant l'intimité d'un vestiaire, au besoin d'étaler sur la place publique tout ce qu'il fait pour son équipe.
"Je m'en fiche, je n'ai pas besoin de cette attention. Je ne ressens pas le besoin de dire haut et fort 'Je suis le leader ici'. Je fais ce que j'ai à faire en privé.
Cela fait sept ans que je suis ici. Je ne dois donc pas être une si mauvaise personne. Il doit bien y avoir quelque chose que je fais bien.
Ray, c'est Ray. Je ne lui ai pas parlé avant qu'il prenne sa décision, je ne lui ai pas parlé après, donc je ne vois pas ce que cela a à voir avec moi."

Le témoignage de nombreux Celtics va également dans ce sens. Rondo est celui qui appelle Chris Wilcox pour prendre de ses nouvelles, alors qu'il va être opéré du coeur, en plein milieu de la brûlante série contre le Heat. Il est celui qui pousse Marquis Daniels à continuer à travailler dur, alors que celui-ci est désormais très loin dans la rotation. C'était déjà lui qui prenait régulièrement des nouvelles d'Avery Bradley en 2011 quand celui-ci était envoyé à son grand dam, en D-League.
"C'est le leader le plus sous-estimé de la ligue", reprend Dooling. "Savez-vous combien de fois nous sommes allés à la maison des Rondo la saison dernière ? Nous y étions sans arrêts, pour travailler sur l'alchimie de l'équipe.
Il est grand temps que les gens se rendent compte de l'importance de Rondo, pas seulement dans cette franchise, mais dans cette très belle ville sportive. Il est temps d'apprendre à connaître le Rajon Rondo que nous avons tous adoubés."

Rajon Rondo s'est auto-proclamé le meilleur meneur de toute la ligue récemment, un titre auquel il peut légitimement prétendre. Après des playoffs exceptionnels la saison dernière, il a encore passé un cap semble-t-il, tant individuellement que collectivement. Les différentes déclarations de ses coéquipiers vont en ce sens. Cela ne sera pas de trop pour aider les Celtics à accomplir leurs objectifs cette saison.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Insidebasket 67819 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines