Magazine Info Locale

Grande manifestation contre le projet d'usine de tmb

Publié le 17 octobre 2012 par Maurice Puault


I.GRANDE MANIFESTATION CONTRE LE PROJET D'USINE DE TMB-METHANISATION A ROMAINVILLE

Site de l'usine (Vient de citom93 fr)

Venez nombreux, SAMEDI 17 NOVEMBREà la grande MANIFESTATION NATIONALE CONTRE LES USINES DE TMB METHANISATION !

Nous vous donnerons ultérieurement l’heure et le lieu de rendez-vous !

De votre mobilisation dépend l’abandon ou le maintien du projet de Romainville.

Dans le Roannais, les riverains se sont mobilisés contre le projet d’usine de TMB-Méthanisation porté par URBASER et le syndicat local de gestion des déchets : ils sont parvenus à obtenir l’abandon du projet, et à préserver la santé et la sécurité des riverains !

A Bayonne au contraire, C’EST LE DÉSESPOIR !

La mobilisation contre le projet d’usine de TMB-Méthanisation porté par URBASER et le syndical local de gestion des déchets, s’est essoufflée : les promoteurs se hâtent, depuis plusieurs semaines de lancer les travaux de construction de l’usine, pour décourager toute reprise possible de mobilisation citoyenne !

Chez nous, il est encore temps d’éviter le pire. Mais pour cela, il faut choisir de se mobiliser comme à Roanne, afin de faire reculer URBASER et le SYCTOM, et obtenir l’abandon de ce projet fou.

Les promoteurs comptent bien sur le fait que nous nous essoufflions : ne leur faisons pas ce plaisir !

Cette manifestation sera d’ailleurs l’occasion de rencontrer les riverains de ces usines, et d’échanger avec eux pour connaître l’enfer qu’ils vivent au quotidien.

Pourquoi manifester maintenant ?

A. ROMAINVILLE : un audit à la sauce SYCTOM

UNE PURE ACTION DE COMMUNICATION

Le SYCTOM a organisé au début de l’été, l’audit de son propre projet, et c’est bien ce qui pose problème.

Cahier des charges élaboré par le SYCTOM, Bureaux d’études choisis par le SYCTOM, omniprésence du SYCTOM au cours de l’audit, tout a été mis en œuvre pour que le résultat de cet audit soit parfaitement favorable au projet. Vous trouverez en fin de mail la critique de cet audit.

Il faut cesser de nier les risques encourus à tous points de vues à Romainville, avec la plus grosse usine d'Europe construite de façon inédite au sein d'un milieu urbain extrêmement dense, à proximité de nos habitations, lieux de travail, écoles (première école maternelle et première crèche à 300 mètres de l'usine !) et services publics

Trois dates à noter également sur vos agendas dans le cadre de cet audit:

  • Jeudi 18 octobre : présentation des résultats de l’audit au public : venez nombreux à cette occasion, de 20h à 22h !

Auditorium de la Bourse départementale du Travail

Place de la Libération

93000 Bobigny

  • Lundi 12 novembre : réunion publique sur le projet de Romainville, au cours de laquelle les riverains sont censés pouvoir donner leur avis

  • Jeudi 6 décembre : le SYCTOM décide s’il maintien ou non le projet de Romainville.

La période actuelle est donc une période charnière : C’EST LE MOMENT DE MONTRER A NOS ELUS QUE NOUS NE COMPTONS PAS ETRE DES COBAYES, ET QUE NOUS NE VOULONS PAS PARTAGER LA DETRESSE DES RIVERAINS DE MONTPELLIER, ANGERS, OBOURG et bientôt BAYONNE !

B. Le travail des lobbies des déchets

NE LES LAISSONS PAS FAIRE !

Les usines de TMB-Méthanisation génèrent pour leurs constructeurs et exploitants, d’énormes profits : c’est le nouvel El Dorado des industriels des déchets.

Pour les collectivités, c’est en revanche de véritables gouffres financiers.

Sous prétexte de réduire l’incinération et la mise en décharge, on a construit de toute pièce une imposture.

On s’est servi du procédé de la méthanisation agricole pour le transposer au traitement des déchets et faire croire que l’on pouvait faire du compost et du gaz à partir des ordures mélangées.

FAUX : tout part en décharge ou en incinération et le gaz produit sera à peine suffisant pour faire fonctionner une usine qui ne sert à rien !

De grandes actions de promotion du TMB sont pourtant en cours

- auprès des élus nationaux : colloque du mercredi 24 octobre (cf joint), avec entre autre comme invité le sénateur Guy Geoffroy, grand promoteur du TMB-Méthanisation (à la tête de la désastreuse usine de Varennes-Jarcy).

- Auprès des élus européens : les lobbies sont parvenus à intervenir sur les études en cours, et tentent de masquer le résultat désastreux des analyses de ces produits polluants. Mais la Commission Européenne n’a pas modifié ses seuils d’acceptabilité, et souligne toujours aujourd’hui que cette technologie ne permet pas de produire un compost. C’EST UN DÉCHET !

LES RIVERAINS DOIVENT FORMER UN CONTRE POIDS AUX LOBBIES POUR FAIRE VALOIRL’INTERET PUBLIC, LA PROTECTION DE LA SANTE ET DE LA SECURITE DE LA POPULATION, ET LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

VENEZ EN MASSE A LA MANIFESTATION NATIONALE

CONTRE LE TMB-METHANISATION

SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012 A PARIS

II. Les courriers aux élus de l’ARIVEM

Nous avons écrit la semaine dernière aux maires concernés par le projet de Romainville (il est prévu que leurs déchets viennent chez nous : 22 communes de Seine-Saint-Denis et la mairie du 19e arrondissement de Paris).

Nous leur avons soumis la liste des questions techniques fondamentales relatives à ce projet, afin qu’ils tentent d’y répondre lors d’une réunion entre maires et le bureau de l’ARIVEM.

Nous attendons leur retour sur une date et un lieu et nous portons de grands espoirs quant à la réussite de cet évènement.

Nous avons également sollicité un rendez-vous auprès du Président de la République, du Premier Ministre et du Ministre de l'intérieur.

Tous les destinataires de ces courriers ont reçu en pièce jointe le dossier inter associations faisant état des retours d'expériences désastreux des usines de TMB-Méthanisation de France et d’Europe.

Nous comptons sur nos élus pour nous protéger face aux dangers encourus, et espérons sincèrement qu'ils répondront à ces sollicitations.

III. Article de presse sur la méthanisation

Vous êtes nombreux à nous avoir écrit pour nous faire part de l'article qui est paru la semaine dernière sur un mystérieux miel bleu produit par des abeilles en Alsace...Une situation qui semble liée à la proximité d'une usine de méthanisation...

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/03/en-alsace-une-colonie-d-abeilles-produit-un-mysterieux-miel-bleu_1769281_3244.html

De quel couleur sera le miel de Seine Saint Denis...? Serons-nous les abeilles du SYCTOM ? Espérons que cela ne soit pas le cas, mais pour ce faire, il faut que nous nous mobilisions !

IV. Le dictionnaire des déchets du CNIID : à lire sans modération !

Vous trouverez sur ce lien le dictionnaire des déchets réalisé par le CNIID. A lire sans modération !

http://www.cniid.org/IMG/pdf/DICO_cniid-BD.pdf

Le CNIID est le Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets, et réalise un travail formidable d’information sur la gestion des déchets, en luttant contre les giga usines portées par les industriels des déchets, et en promouvant les solutions citoyennes et le tri à la source.

Voici quelques extraits savoureux :

Le syndrome NIMBY désigne une position éthique et politique qui consiste à ne pas tolérer de nuisances dans son environnement proche. Les « nimbystes » ne seraient-ils donc qu’une bande d’égoïstes méprisant l’intérêt général ?

C’est du moins l’argumentaire que développent souvent les autorités publiques et les industriels lorsqu’ils rencontrent une opposition à un de leurs projets. Affubler les personnes impactées par de nouveaux projets de l’adjectif « nymbistes » permet de délégitimer leur action. Et si les causes profondes de ce syndrome se trouvaient plutôt dans les choix effectués par la collectivité en matière de concertation ?
Dans le domaine de la gestion des déchets, il est monnaie courante depuis des décennies de voir surgir du chapeau de la collectivité un projet d’incinérateur* ou de décharge*, sans que la population n’ait été consultée en amont sur le choix du mode de traitement et la politique locale de gestion des déchets. Le manque d’information qui accompagne souvent ces projets, de plus en plus techniques et inaudibles pour les non spécialistes, cristallise les peurs de la population face à l’inconnu, et en l’occurrence face aux conséquences sanitaires et environnementales. Et ce ne sont pas les maigres opportunités de discussions qui permettent de désamorcer le conflit, dans la mesure où la seule marge de manœuvre existante concerne des détails du projet, et non son fondement. Lorsque la décision est entérinée, quelle autre alternative reste-t-il que la résistance ? L’opposition est souvent une conséquence, et non la cause, du manque de concertation et de transparence. Enfin, s’ils sont jugés illégitimes, c’est que ces projets servent en réalité trop souvent quelques rares intérêts privés : l’intérêt collectif sert de caution pour imposer des projets fournis « clés en main ».

GREENWACHING : Pratique des acteurs économiques consistant à investir plus de moyens dans la promotion d’une action aux vertus supposées écologiques, que dans l’action elle-même. Un cas d’école : celui d’EDF (1er prix Pinocchio 2009 du greenwashing, décerné par l’ONG les Amis de la Terre) qui a dépensé en 2008 plus d’argent pour sa campagne de communication sur les énergies renouvelables que pour la recherche et le développement des dites énergies.

Par extension, le terme désigne toute tendance à « peindre en vert », par des allégations écologiques ou par les 1001 techniques de manipulation publicitaire, un produit ou un service pour mieux le vendre. Ces publicités mensongères inondent le secteur des biens de consommation. La tromperie peut aller jusqu’à vous persuader qu’en achetant une voiture, vous faites un geste pour l’environnement ! Les géants de la grande distribution ne sont pas en reste : le retrait du suremballage carton d’un tube de dentifrice peut ainsi faire l’objet d’une campagne de publicité massive (affichage en 4 par 3, spots TV) alors que l’« effort » – en réalité, du simple bon sens – ne porte que sur un produit parmi des milliers d’autres suremballés. Dans de nombreuses entreprises, la démarche « développement durable » a bien du mal à dépasser l’horizon d’une simple campagne de greenwashing. Ne s’agit-il pas des deux faces d’une même pièce, dès lors que les entreprises n’appliquent le développement durable qu’à la marge de leurs activités (consommation réduite de papier, ampoules basse consommation, chasse d’eau double débit, etc.) au lieu d’en questionner le coeur même ?

Le greenwashing existe aussi dans le petit monde des industriels de la gestion des déchets, où il permet de vendre aux collectivités les mêmes technologies polluantes qu’il y a 40 ans, mais rebaptisées avec une créativité qui force l’admiration : écosites, centres d’enfouissement technique (voir Décharge*), unités de valorisation énergétique* ou bioréacteurs*.
>
Une peinture verte indispensable aux vendeurs d’usines d’incinération et de décharges pour faire accepter de nouveaux projets aux citoyens.

Critique de l’audit en cours

Le SYCTOM a organisé au début de l’été, l’audit de son propre projet. Bien que choqués par l’initiative initiale (le promoteur de l’usine conçoit et organise un audit de son propre projet d’usine, sur les bases de son propre cahier des charges), l’ARIVEM est venue présenter à Est Ensemble, lors de la première réunion du comité de pilotage, les conditions qui permettraient de porter un crédit à cette démarche :

- une refonte complète de ce cahier des charges.

Rappelons que le SYCTOM avait mis en ligne son CCTP le premier jour des vacances de Pâques, avec un délais de 2 semaines pour « apporter vos remarques », soit la fin de ces mêmes vacances !

- prendre le temps d’informer le Comité de Pilotage sur le cahier des charges pour qu’il participe à sa refonte.

Lors de cette réunion, personne n’avait reçu le fameux cahier des charges modifié, alors que les marchés d’études étaient lancés 3 jours plus tard !

Autant dire que personne dans le Comité de Pilotage n’a lu ni ne maîtrise ce cahier des charges. C’EST POURTANT L’ÉLÉMENT FONDATEUR DE CET AUDIT !

- une mise en retrait de la direction du SYCTOM durant cette opération, afin qu’elle se cantonne à un rôle de spectateur.

Les Faits sur cet audit :

- ce sont les services techniques du SYCTOM (aidés par URBASER ?) qui ont élaboré le cahier des charges définissant les études à réaliser,

- c’est le SYCTOM qui a choisi les bureaux d’études,

- loin de respecter une logique de réserve sur le déroulement des réunions de cet audit (audit indépendant !), le porteur de ce projet (SYCTOM) a été OMNIPRÉSENT, imposant à sa convenance ses propres règles et toute son influence.

Le bureau d'études choisi par le SYCTOM pour le lot 2 (études du « compost », biogaz, sources de disfonctionnements…), participe à la promotion des usines de Tri Mécano Biologique en Europe.

Il a en effet réalisé des études pour l'association dirigée par le Président du SIVOM, fervent défenseur de l'usine de Varennes Jarcy.

Ces études ont, sans surprise, été très favorables à cette technologie, et à la nécessité de son développement.

Le SYCTOM a initialement tenté de retenir l'INERIS pour l’ensemble des études de cet audit, mais cet important bureau d’études vient de remettre un dossier controversé sur l’étude des digestats issus d’usines de TMB. Comment auraient-ils pu contredire leur propre rapport ?

L’INERIS qui est un des plus importants bureau d’études de France et qui travaille énormément pour l’état, a donc été uniquement retenu pour le lot 1 (étude des risques).

L’INERIS constitue pour le SYCTOM un enjeu stratégique.

Les conclusions de l’INERIS vont en effet être allègrement reprises par le SYCTOM, si elles lui sont favorables, comme étant totalement incontestables.

Or, un récent rendu partiel devant de nombreuses associations, laisse craindre le pire : après avoir exposé les très nombreux accidents, incendies et explosions survenus en Europe sur des usines méthanisation agricoles (en pleine campagne), et souligné les graves dangers inhérents à la production de biogaz, l'INERIS conclut de façon très surprenante sur l'absence de risque extérieur au périmètre de ce type d'usines.

Comment dire que tout va bien alors que l'on a démontré juste avant qu'un drame est tout à fait envisageable, et assimiler (encore une fois) la méthanisation agricole et le TRAITEMENT DES ORDURES MENAGERES, beaucoup plus dangereux et accidentogène ?...

Ce qui est inquiétant, c'est que certains élus disent attendre les résultats de l'audit pour se prononcer. Or les résultats de cet audit, à l'impartialité contestable, sont déjà connus de tous.



Le COLLECTIF de l’ARIVEM

PANTIN – BOBIGNY –ROMAINVILLE – NOISY LE SEC

MONTREUIL – LE PRE ST GERVAIS – BAGNOLET – BONDY – AUBERVILLIERS – LES LILAS

PARIS XIX

N'hésitez pas à consulter le site de l'association
www.arivem-methanisation.fr

Rejoignez l'ARIVEM sur Facebook :

http://fr-fr.facebook.com/pages/Mobilisation-contre-le-projet-dusine-de-M%C3%A9thanisation-de-ROMAINVILLE/166602836733556

Les riverains des usines témoignent TOUS LES RETOURS D'EXPERIENCE http://arivem.free.fr/crbst_60.html

Tout ce qu'il faut savoir sur le procédé prévu à Romainville : http://www.dailymotion.com/video/xpsm0s_tmb-methanisation-best-of-14-mars-2012_webcam

Le mouvement citoyen du 2 juin regroupant riverains et élus de la Seine Saint Denis : http://www.youtube.com/watch?v=Rmd1w1al_GM

Rappel des points noirs du projet de Romainville, ce qui marche ailleurs et les propositions de l'association : https://www.youtube.com/watch?v=Sce0rgh2M_4&feature=plcp

NOTRE SANTE, NOTRE SECURITE,

LA QUALITE DE L'AIR QUE NOUS RESPIRONS SONT DES DROITS FONDAMENTAUX




Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Maurice Puault 742 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine