Magazine Côté Femmes

La différence.

Publié le 18 octobre 2012 par Junkan @JunkanMood
La différence.
J'ai eu envie d'écrire cet article après avoir regardé le film Glee 3D. Ok c'est cool mais on voit pas le rapport! 
Rien à voir avec les acteurs qui chantent, mais il se trouve que dans ce film, en plus de diffuser le concert du casting, ils font des petits reportages sur des fans qui, tout comme les personnages de la série, sont différents.  Parmi eux, il y a une adolescente souriante, dynamique, qui explique qu'elle est pompom girl, qu'elle aime beaucoup ça, que ça lui permet d'être dans le groupe des gens populaires de son lycée, etc. Sa coach raconte que l'équipe de cheerleading a gagné la compétition grâce à cette demoiselle, on se dit donc qu'elle est la parfaite petite ado qui a réussi son intégration.
Et puis on la voit exercer sa discipline, et on réalise que oui, vraiment, elle a réussi son intégration, puisqu'elle est une personne de petite taille. Sa différence, elle en a fait un atout, et forcément, elle est beaucoup plus légère que ses camarades lorsqu'il s'agit de faire des acrobaties de cheerleader et de se faire jeter en l'air. Dans son lycée, tout le monde l'apprécie, et un garçon de taille classique l'invite au bal de promo, quitte à se mettre à genoux pour danser avec elle. Ce soir là, elle a d'ailleurs été élue reine du bal.
En voyant ça, j'ai trouvé super qu'elle fasse de sa différence une force, parce que bien souvent, on veut se démarquer des autres, on veut être différents, mais de la façon dont on le CHOISIT. On accepte généralement mal ce que la vie nous a donné, et surtout, on accepte difficilement ceux qui n'ont pas choisi de ne pas nous ressembler.
Dans les autres témoignages, d'autres adolescents avaient beaucoup moins bien vécu leur différence (homosexualité, agoraphobie), mais avaient fini par s'accepter en voyant dans la série Glee que ceux comme eux qui sont considérés comme des "losers" peuvent tout de même réaliser de grandes choses. Et en changeant de lycée aussi.
La différence.
Après avoir visionné tout ça, j'étais dans un état bizarre. J'ai la chance, et j'en suis bien consciente, de ne pas être différente de la masse: je n'ai aucun handicap, aucune phobie visible, aucune distinction physique particulière, et donc si je me distingue, c'est toujours parce que je l'ai choisi. Mais ça ne m’empêche pas d'avoir autour de moi des gens qui ne ressemblent pas au modèle "normal" établi par notre société, et d'en avoir vu souffrir du regard des autres. Je crois, très sincèrement, que si ces personnes arrivent à s'assumer totalement comme elles sont, le comportement des autres est bien plus tolérant. Mais soyons honnêtes,  aux premières moqueries, tout le monde n'a pas le caractère d'envoyer chier et de se considérer comme normal, surtout quand ça commence à l'enfance, et que ça continue à l'adolescence puissance 1000.
Je me souviens de comment j'étais adolescente. Je ne me moquais pas des handicapés ou des ethnies minoritaires, mais je n'hésitais pas à rigoler de la fille qui avait déjà une pilosité bien développée, ou de celle qui avait des cheveux abîmés, ou encore du garçon qui avait de l'embonpoint. Je n'avais pas l'impression de le faire devant eux, mais peut-être n'étais-je pas assez discrète. En tout cas pour sûr, je n'avais pas l'impression d'être méchante, et pourtant, je jugeais la personne sur son apparence et non pas sur ce qu'elle était vraiment. C'était gratuit, et je le faisais parce que tout le monde le faisait, bêtement. Sans doute aussi parce qu'à cet âge, on estime souvent que ces personnes nous sont inférieures, et qu'en faire les cibles de nos railleries nous permettent de flatter notre propre ego.
Malheureusement, on ne perd pas forcément ce comportement à l'âge adulte.
On dit que la première impression est souvent la bonne, mais dans ce cas, quand est-il de tous ces gens à qui on colle une étiquette "ne sera pas mon ami" parce qu'on le trouve trop moche, trop étrange, trop petit, trop grand, trop handicapé, etc. ? Ces gens ne méritent-ils pas qu'on creuse un peu plus loin? Pourtant, on fait tous la même chose: on juge sur l'apparence, on donne une évaluation à l'autre sur notre échelle de la normalité, pour des différences qui la plupart du temps ne sont pas choisies. Par contre, on respecte voire on admire ceux qui arrivent à "faire la différence", à ne pas être dans la normalité parce qu'ils l'ont souhaité.
Il n'y a pas vraiment de conclusion à tout ce que je vous raconte là, et c'est sans doute un peu décousu, mais j'ai eu cette sorte de prise de conscience l'autre soir, et j'avais envie de la partager avec vous, bien que ça fasse un peu moralisateur.
La différence.
Je voudrais tout de même finir sur une chose, quitte à faire un peu cucul la praline, mais ce que je pense: si vous êtes différent aux yeux de notre société, et que vous avez la force de l'assumer, je vous tire mon chapeau. Parce que la masse est quand même sacrément salope avec ce qui ne lui ressemble pas, et je ne sais pas si j'avais été comme vous si j'aurais pu le supporter.
Et comme dirait la Reine de la différence, Miss Gaga interprétée par le casting de Glee:

xx

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Junkan 2433 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine