La cloche pour les morts a retenti ce soir.
Qui donc s’en est allé dans la tombe attirante ?
Quel sombre dédaigneux de la vie, âme errante ?
La cloche pour les morts a retenti ce soir.
C’est mon cœur que l’on doit enterrer, ce me semble ?
Par cette froide nuit où le calme descend.
Aussi bien il avait besoin, ce cœur qui tremble,
De la mort apaisante et de l’oubli puissant.
Dans le linceul des désirs morts et des chimères,
Après les durs combats, repose en paix, mon cœur.
Dors au sein du carnage ainsi qu’un fier vainqueur,
Parmi les combattants des aubes éphémères.
Après les durs combats, repose en paix, mon cœur !
Hélène VACARESCO (1864-1947) femme de lettres franco-roumaine.
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