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La plume et les ailes

Publié le 19 octobre 2012 par Toulouseweb
La plume et les ailesGimont va distinguer de bons auteurs.
Existe-t-il encore une littérature aéronautique et spatiale ? On peut tout au plus se risquer ŕ formuler une réponse en demi-teintes. Surtout dans l’hypothčse oů l’on se risquerait ŕ mettre la barre un peu haut : les éditeurs publient des titres aviation, peu dans le spatial. Des ouvrages dits de référence retiennent par ailleurs l’attention de spécialistes avertis mais dorment souvent tout au fond des librairies.
L’époque ne se pręte pas aux succčs de la chose imprimée. Les anciens se souviennent avec émotion, par exemple, d’une collection Aviation des Editions France-Empire, chaque ouvrage enrichi d’une couverture due au pointilleux talent de Paul Lengellé. C’est Jacques Noetinger, disparu récemment, qui dirigeait les bons auteurs vers la maison de l’avenue de Friedland. Mais France-Empire ne faisait pas cavalier seul, loin de lŕ, ŕ un moment oů s’écrivaient des témoignages, des récits de guerre, les biographies passionnante de Rozanoff et de ses compčres. Les astronautes ont bien tenté de leur succéder, au moins en partie, mais il s’est surtout agi de beaux livres, sur papier glacé.
En cherchant bien, en fréquentant les bonnes sources comme le site Aerostories, on trouve néanmoins des bouquins qui valent le détour, publiés par Altipresse, Privat, Pascal Galodé, notamment. Ou encore une pépite égarée dans la collection blanche de Gallimard. Si Edmond Petit était encore de ce monde, lui qui fut le trčs respecté directeur littéraire de la belle revue Icare, sans doute se désolerait-il de la pauvreté de l’offre. Ou, plus exactement, de la rareté des ouvrages de qualité qui ne soient pas de simples monographies d’avions.
Les animateurs des Rencontres aéronautiques et spatiales de Gimont ont conscience de cette situation ingrate. En męme temps qu’ils connaissent les limites propres au Prix Guynemer ou encore la maničre de distinguer de bons livres de l’Aéro-Club de France ou de la vision qu’en a l’Académie de l’air et de l’espace. Or voici que Gimont entre en scčne, par la grande porte, en annonçant la création d’un prix destiné ŕ Ťrécompenser des ouvrages de langue française de grande qualitéť, ŕ l’exclusion de traductions.L’initiative en revient ŕ Pierre Duffaut, maire de Gimont et président de la communauté des communes Arrats-Gimone, et ŕ son bras droit Alain Disy.
Le jury est composé de Germain Chambost, Jacques Lajoux, Catherine Maunoury, Jean Ponsignon, Lucien Robineau, Gil Roy, Français Rude, Sylvie Vauclair et l’auteur de ces lignes.
Gimont va sans doute contribuer, de cette maničre, ŕ s’arroger une forte notoriété dans un monde qui, au départ, n’était pas le sien. Encore que cette sympathique petite ville du Gers figure sur l’itinéraire ŕ grand gabarit de l’Airbus A380 (livraison par la route d’imposants sous-ensembles au site d’assemblage final d’AeroConstellation) et accueille une usine Latécočre.
Le prix littéraire de Gimont sera attribué tous les 2 ans, ŕ partir de 2014. A vos plumes !
Pierre Sparaco - AeroMorning

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