Magazine Autres sports

Le Tailgate Party de la semaine # 7

Publié le 21 octobre 2012 par Sixverges
Le Tailgate Party de la semaine # 7
Cette semaine au tailgate, la rivalité New York – Boston et un portrait du MVP défensif jusqu’ici cette saison : JJ Watt
Une rivalité acrimonieuse :
New York. Boston. Un peu comme Lindsay Lohan et le jugement, on dirait que ces 2 entités-là ne sont pas faites pour aller ensemble! Bien qu’elles n’atteignent pas les sommets de haine de la rivalité Red Sox – Yankees, les confrontations entre les Jets et les Patriots reflètent bien l’animosité entre les 2 villes.
Sur le gridiron toutefois, la rivalité a pris du temps à s’établir. Il faut dire qu’avant la fin des années 90, aucune des 2 formations ne se démarquait à l’échelle de la NFL. Quelques matchs retiennent toutefois l’attention, dont une partie nulle, une rencontre marquée par l’arrestation de plus de 60 partisans éméchés dont un qui a littéralement pissé sur un policier en train de performer le RCR à une autre victime et une ironique première version du Spygate en 1978.
En 1993, le Boston embaucha Bill Parcells qui mena le club à la finale du Super Bowl en janvier 97. Toutefois, le monsieur était en froid avec le propriétaire Robert Kraft et quitta le navire, avec plusieurs assistants dont un certain Bill Belichick, malgré l’interdiction de coacher ailleurs stipulée dans son contrat. Il fut quand même embauché par les Jets et les accusations fusèrent de toutes parts. Il fallu l’intervention de la NFL pour régler la dispute et Parcells arpenta les lignes de côtés vertes l’année suivante. Un an plus tard, un autre Patriot, le RB Curtis Martin abandonna le Boston pour se joindre au Jets. Cette fois, New York profita de la situation précaire de son adversaire par rapport au plafond salarial pour s’approprier le RB vedette. Inutile de préciser que les affrontements entre ces 2 équipes durant ces années-là furent disputés sous le signe de la robustesse.
Boston obtint sa revanche au tournant du siècle. A l’emploi de Gang Green et promu la veille entraîneur-chef de la formation suite au départ du Gros Thon, Bill Belichick pris New York par surprise en démissionnant lors de la conférence de presse qui devait annoncer son embauche! Jamais orthodoxe, l’homme au capuchon gris a écrit sa lettre de démission… sur un napkin!! Après une autre saga légale, il fut embauché par les Pats, un geste qui aura évidemment un impact majeur sur la rivalité entre les 2 formations. Son arrivée, ainsi que celle de Tom Brady, venu en relève à Drew Bledsoe blessé gravement dans un affrontement contre les Jets (évidemment!) en 2001, feront pencher la balance résolument en faveur des Patriots, un avantage qui s’observe encore aujourd’hui.
Après une domination outrageuse des rivaux du nord marquée par 3 conquêtes du trophée Vince Lombardi au début des années 2000, le New York alla de nouveau piger dans la cour ennemie pour renverser la tendance. Eric Mangini, amené dans les grandes ligues par Belichick, fait défection et accepte le poste d’entraîneur-chef des verts au même moment où les Patriots accusent leurs rivaux de maraudage envers leur WR gréviste Deion « vagin » Branch. Belichick refuse de nommer son ancien adjoint dans ses conférences de presse et pousse même la rancœur jusqu’à l’empêcher de revenir chercher ses effets personnels au Gillette Stadium. Très suivies, les poignées de mains entre les 2 hommes sont glaciales après les matchs. Cette année-là, en 2006, les 2 clubs s’affrontent en séries et Belichick a le meilleur.
La tension entre ces 2 organisations est poussée un cran plus loin l’année suivante, lorsque Mangini et les Jets accusèrent Belichick et les Pats de tricherie après avoir surpris un employé de ces derniers en train de filmer les signaux des entraîneurs verts. Belichick est soulagé d’un demi-million de dollars, mais étale sa frustration en démolissant adversaire après adversaire menant les siens à une saison régulière parfaite. A l’aube de la campagne 2008, ce sont les Jets qui frappent le grand coup, avec l’embauche de Brett Favre. Si l’aventure du Golden Brett à Manhattan n’a pas eu les effets escomptés, il offrit toutefois sa meilleure prestation face aux Patriots qu’il renversa à Foxboro en prolongation.
L’arrivée de Rex Ryan pimentera d’une grosse couche de truculence la rivalité entre les 2 formations. Dès son introduction aux médias de la grosse Pomme, il déclara « ne pas vouloir embrasser les bagues du Super Bowl de Belichick ». La guerre était relancée, tout en contraste avec l’abondance de mots souvent très durs en provenance de New York et le silence assassin venant de Boston. Pendant les 2 premières saisons régulières, les affrontements furent également partagés, mettant la table à une folle confrontation dans les séries 2010. Dans la semaine précédent l’événement, le gros Rex promulgua que le duel se résumait à lui contre Belichick, Antonio « the brain » Cromartie traita Tom Brady de trou de cul, Bart Scott cria au manque de respect et même Wes Welker se fit prendre au jeu avec des quelques pointes envers le coach des Jets et son fétichisme bizarre. Au final, les grandes gueules de New York, humiliées quelques semaines plus tôt, quittèrent Foxboro avec la victoire. Par contre, depuis ce temps, l’avantage est revenu dans le camp des Patriots et il serait très surprenant qu’il en aille différemment cet après-midi.
Le Tailgate Party de la semaine # 7
La machine Watt
Lorsqu’un joueur est repêché au 11e rang global, les attentes sont élevées. N’empêche, personne ne s’attendait à ce que le meilleur joueur défensif de la NFL jusqu’à présent soit le DE des Texans JJ Watt. Bref portrait d’une ascension météorique.
Wallette en a glissé un mot dans la table ronde, Watt a bien failli abandonner le football. Après une première année infructueuse à l’université Central Michigan, le natif de Pewaukee, Wisconsin avait lâché le sport tout en entrant dans une crise existentielle et en livrant de la pizza. La lumière est venu sous forme d’un client qui lui aurait dit : « qu’est-ce que tu fais là maudit épais, tu devrais jouer au football à la place. » Les mots et le ton étaient probablement plus polis, car, fort de sa charpente de 6’6’’, 295 livres, Watt inspire un certain respect, mais vous voyez l’idée! Dans le film à venir sur sa vie, c’est là que les nuages passeront, que la musique sera inspirante et que Watt se prendra la tête à deux mains avant de la relever, regardant l’avenir d’un air confiant et déterminé! Wow, j’aurais tellement dû être réalisateur!
Tout cela fait qu’il n’a eu que 2 ans pour prouver sa valeur chez les Badgers de l’université du Wisconsin. Il les a utilisées à bon escient, devenant peu à peu le joueur qu’on voit aujourd’hui. Effort constant, bonne intelligence de football, grands bras qui rabattent énormément de passes, tous ces attributs figuraient dans son cahier lors du repêchage 2010. Son talent à arrêter la course en faisait un joueur complet, mais les sacks (11.5 en 2 années universitaires), bien que présents, ne coulaient pas à flot comme aujourd’hui.
Comme recrue à Houston, Watt n’a pas mis de temps à s’imposer. Parfait pour le schéma 3-4 préconisé par les Texans, Watt a aussi rapidement compris les schémas de blocage utilisés contre lui et il s’adapte rapidement. Ancien Tight End au secondaire, il est aussi un bien meilleur athlète que la plupart des autres joueurs de ligne défensive. Comme recrue, son moment de gloire est survenu en éliminatoires lorsqu’il a intercepté Andy Dalton et filé vers la zone de buts en fin de première demie, un jeu qui a complètement changé cette rencontre Wild Card.
A sa seconde saison, Watt en rajoute une coche et il excelle à mettre de la pression sur le quart. Il a complètement dominé la rencontre contre les Broncos à la semaine 3 ainsi que le Monday Night face aux Jets. Sa versatilité et l’excellence du front 7 des Texans permettent à son coordonateur défensif Wade Philips de le déplacer sur le terrain au gré des situations de jeux et de la protection adverse. Car, même si beaucoup de mérite lui revient, il ne faut pas oublier que la très belle tenue des Texans aide grandement. En effet, si une équipe focuse trop sur Watt, ses coéquipiers sont capables de prendre la relève. Ceci donne au DE une liberté d’action que certaines autres vedettes moins bien entourées n’ont pas. Chose certaine, ce joueur ne fait que commencer à nous impressionner.
Comme d’habitude, revenez nous voir plus tard aujourd’hui pour nos résumés des différentes rencontres à l’affiche. D’ici là, bon football à tous!

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sixverges 1945 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines