C'est la réponse du 5e colloque subsidiariste de l'Alliance Sociale tenu en 2006 et dont les actes viennent d'être publiés : La mondialisation est-elle une fatalité ? La mondialisation marchande est souvent présentée comme le résultat inéluctable de l'évolution des techniques. L'humanité trouverait son achèvement dans l'individu absorbé dans un système d'économie planétaire. Le marché unique uniformise cultures, traditions, modes de vie, habitat et nourriture... marché planifié par les organismes mondiaux : OMC, FMI, FAO...
Il est aisé d'en constater les méfaits : financiérisation, concurrence illimitée, perte des emplois, atteintes à l'environnement, à la qualité de l'alimentation, déracinement, abolition des frontières et des États, délocalisations, paupérisation...
La doctrine sociale chrétienne offre pourtant une alternative, où le Bien Commun se substitue à l'individualisme grégaire et instaure une économie à la mesure de l'homme. Dans l'Homme Nouveau, Philippe Maxence établit cette distinction entre mondialisation et mondialisme :
"Si la première est un fait, qui s'impose à nous et dont il convient d'analyser sereinement les causes et les effets, le second est, en revanche, une idéologie, négatrice, d'une part, des patries et des nations et véhiculant, d'autre part, une vision de l'économie principalement financière."